Selon Sky News, cet astronaute spécial est M. John McFall, un chirurgien britannique de 43 ans et ancien athlète paralympique. M. McFall a perdu une jambe dans un accident de moto à l'âge de 19 ans, mais cela ne l'a pas empêché de réaliser son rêve de voler dans l'espace.

PHOTO : Agence spatiale européenne (ESA)

« C'est formidable de terminer l'étude de faisabilité et de démontrer qu'il n'y a aucun obstacle technique qui m'empêcherait de voler vers la Station spatiale internationale », a déclaré M. McFall à Sky News. « L'annonce d'aujourd'hui ne concerne pas seulement mon habilitation médicale personnelle pour des missions de longue durée. Il s'agit d'un changement culturel dans notre façon de traiter les personnes handicapées », a-t-il ajouté.

Après avoir reçu l’avis de l’ESA selon lequel il serait membre de réserve du corps des astronautes en 2022, M. McFall a suivi plusieurs étapes pour évaluer sa capacité à participer à une mission spatiale. Finalement, le 14 février, l'ESA a officiellement annoncé que M. McFall avait reçu un certificat médical pour une mission prolongée sur l'ISS. Il n’y a actuellement aucune date précise pour la première mission de M. McFall.

L’annonce de l’ESA intervient alors que les programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) sont confrontés à des défis de la part de l’administration Trump. Cependant, le directeur de l'exploration spatiale de l'ESA, Daniel Neuenschwander, a souligné que l'Europe continuerait à défendre la valeur de l'égalité, tout en indiquant que Washington et d'autres partenaires de l'ISS avaient approuvé médicalement M. McFall.

La prochaine phase de l’étude de faisabilité se concentrera sur le développement d’équipements, y compris des composants qui aideront M. McFall à surmonter les défis potentiels dans un environnement en apesanteur.

L'ancien athlète McFall estime que ces technologies l'aideront non seulement à s'adapter à la vie dans l'espace, mais qu'elles auront également des avantages à long terme pour les autres utilisateurs de prothèses dans la société.

Liz Johns, directrice de l'exploration spatiale à l'Agence spatiale britannique, a déclaré : « C'est fantastique de voir M. McFall et l'équipe de l'ESA démontrer qu'il est techniquement possible pour une personne handicapée de vivre et de travailler à bord de l'ISS. Il s'agit d'un travail révolutionnaire qu'aucune agence spatiale n'avait réalisé auparavant. »