Selon Reuters , le Kremlin a réagi avec prudence après la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine de 2024, affirmant que les États-Unis restent un « pays hostile » et que seul le temps prouvera si la déclaration de Trump sur la fin du conflit en Ukraine se réalisera.

"N'oublions pas que nous parlons d'un pays hostile, qui s'oppose directement et indirectement à nous dans la guerre en Ukraine", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'une conférence de presse le 6 novembre.

M. Peskov a ajouté qu'il n'avait « aucune information » sur la question de savoir si le président russe Vladimir Poutine avait félicité M. Trump pour sa victoire, et a déclaré que les relations avec Washington étaient « à un niveau historiquement bas ».

« Nous avons répété à maintes reprises que les États-Unis pouvaient contribuer au processus de résolution du conflit en Ukraine. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais les États-Unis sont capables de changer l'orientation de leur politique étrangère. Nous verrons si cela se produira, et si oui, comment… après l'investiture du président américain en janvier 2025 », a déclaré M. Peskov.

Le président Poutine et les responsables russes avaient déclaré avant les élections américaines que le vainqueur n’avait aucune importance pour Moscou.

Le ministère russe des Affaires étrangères a insisté sur le fait que le pays n'avait aucune illusion sur M. Trump et travaillerait avec la nouvelle administration lorsqu'elle entrera à la Maison Blanche.

« La Russie défendra résolument ses intérêts nationaux et se concentrera sur la réalisation de tous les objectifs fixés de l'opération militaire spéciale en Ukraine », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères. « Nos conditions n’ont pas changé et cela est bien compris à Washington. »

Pendant ce temps, Kirill Dmitriev, directeur du fonds souverain russe, a émis une évaluation plus modérée, suggérant que la victoire de Trump pourrait être une opportunité pour les deux pays de réparer leurs relations.

Donald Trump, 78 ans, s'est engagé à mettre rapidement fin à la guerre en Ukraine, sans toutefois donner de calendrier précis sur la manière dont il compte y parvenir.

Le président russe Poutine a déclaré qu'il était prêt à négocier, mais que les intérêts de la Russie devaient être acceptés, ce que les dirigeants ukrainiens ont considéré comme une « capitulation inacceptable ».

Le même jour, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a félicité Donald Trump après l'annonce par les médias de sa réélection à la présidence des États-Unis, exprimant l'espoir d'un « fort soutien bipartisan à l'Ukraine aux États-Unis ».

M. Zelensky a rappelé une « merveilleuse rencontre » avec M. Trump en septembre, au cours de laquelle les deux parties ont discuté en détail du partenariat stratégique entre l’Ukraine et les États-Unis et du conflit entre l’Ukraine et la Russie.

« J'apprécie l'engagement de M. Trump en faveur de la paix par la force dans les affaires internationales. C'est précisément ce principe qui peut favoriser une paix juste en Ukraine », a écrit M. Zelensky.

Le président ukrainien a exprimé son souhait d'avoir l'occasion de féliciter personnellement M. Trump et de discuter des moyens de renforcer le partenariat stratégique de l'Ukraine avec les États-Unis.