Selon un communiqué, la présidente de la Cour, Norma Pina, a présenté sa démission, ainsi que les juges Luis Maria Aguilar, Jorge Mario Pardo, Alfredo Gutierrez, Alberto Perez, Javier Laynez, Juan Luis Gonzalez et Margarita Rios. Sept juges quitteront officiellement leurs fonctions le 31 août prochain, tandis que le juge Aguilar prendra sa retraite le 30 novembre de cette année.

Ces démissions sont le résultat d’une réforme constitutionnelle promulguée le mois dernier qui exige que tous les juges soient élus au suffrage universel.

En conséquence, les juges doivent démissionner avant les élections de juin s’ils ne veulent pas participer au processus électoral mais souhaitent néanmoins recevoir leur pension ; Sinon, ils risquent de perdre cet avantage. Cette réglementation a suscité l’indignation et les protestations des responsables judiciaires.

Les démissions massives ont accru les tensions entre la Cour suprême du Mexique et le bloc au pouvoir, augmentant le risque d'une crise constitutionnelle alors que le Congrès et le président du Mexique continuent d'être en désaccord avec le système judiciaire sur la réforme.

« Il est important de souligner que cette démission n’implique pas que nous acceptons la constitutionnalité de cette réforme », a écrit le juge Gutierrez dans sa lettre de démission mardi.

Dans une lettre adressée mercredi au Sénat mexicain, Mme Rios a déclaré que sa décision de démissionner « ne doit pas être considérée comme un soutien tacite à un cadre de réforme controversé ».

Dans le cadre de cette réforme, le nombre de juges de la Cour suprême, composée de 11 membres, serait réduit à neuf. Actuellement, trois juges de la Cour suprême ont publiquement soutenu cette réforme.

Hong Hanh (selon Reuters)