Le Département de la sécurité intérieure des États-Unis (DHS) sollicite l'avis du public et des agences fédérales sur une proposition controversée visant à obliger les personnes demandant des cartes vertes, la citoyenneté et d'autres avantages en matière d'immigration à fournir des comptes sur les réseaux sociaux. Cette mesure vise à mettre en œuvre le décret du président américain Donald Trump sur la protection de la sécurité nationale.

L'application One du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis dans un camp de migrants à Mexico, le 20 janvier 2025. (Photo : AP)
Élargir la surveillance des médias sociaux
La surveillance des médias sociaux n’est pas une nouveauté dans la politique d’immigration américaine. Cette mesure a été mise en œuvre à petite échelle depuis l’administration Obama et a continué à s’étendre sous Trump. Actuellement, seules les personnes demandant un visa d’entrée sont tenues de fournir des comptes sur les réseaux sociaux, mais la nouvelle proposition s’appliquerait à celles qui sont déjà légalement présentes aux États-Unis, y compris les demandeurs d’asile, de carte verte et de citoyenneté.
L’annonce du 5 mars a suscité des inquiétudes parmi les groupes de défense des droits de l’immigration et de la liberté d’expression. Demander des informations sur les réseaux sociaux pourrait exposer les immigrants à être jugés en fonction de leurs activités en ligne, même s’ils ont été soigneusement contrôlés au préalable.
Le DHS publie un avis de commentaires de 60 jours sur le projet de collecte des comptes de médias sociaux et des noms de plateformes, bien que les mots de passe ne soient pas requis. L’objectif de cette politique est d’établir des « normes de contrôle uniformes » pour identifier les menaces à la sécurité nationale et publique. Selon les services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis (USCIS), la proposition vise à améliorer la détection des fraudes, à prévenir le vol d’identité et à garantir que les immigrants ne favorisent pas le sentiment anti-américain.
L'USCIS estime qu'environ 3,6 millions de personnes seraient affectées si cette politique était adoptée.
Applications de l'IA dans la surveillance de l'immigration
L’IA joue un rôle de plus en plus important dans le contrôle de l’immigration, en particulier lorsqu’il s’agit de gérer des millions de comptes de réseaux sociaux. Cependant, selon Leon Rodriguez, ancien directeur de l'USCIS, cette technologie a encore des limites et ne peut pas remplacer les agents de sécurité dans l'évaluation des risques. L’IA peut manquer ou mal interpréter des informations, ce qui conduit à des décisions incorrectes concernant la demande d’immigration d’un individu.
Rachel Levinson-Waldman, experte du Brennan Center, prévient que les médias sociaux sont un environnement complexe où se mélangent informations vraies et fausses. L’utilisation de ces données pour prendre des décisions importantes en matière d’immigration peut avoir des conséquences négatives, surtout si des erreurs se produisent.
En outre, le premier amendement de la Constitution américaine protège la liberté d’expression, même pour les non-citoyens. Cela soulève la question suivante : un gouvernement peut-il refuser un visa ou expulser une personne simplement en raison de ses opinions sur les réseaux sociaux ?
L’élargissement de la surveillance des médias sociaux dans le processus d’immigration constitue un pas en avant dans le contrôle de sécurité, mais pose également des défis en matière de confidentialité et de liberté d’expression. Lorsque la période de commentaires prendra fin le 5 mai, le débat sur l’équilibre entre sécurité et droits individuels se poursuivra.
Source : https://vtcnews.vn/my-du-kien-mo-rong-thu-thap-du-lieu-mang-xa-hoi-nguoi-nhap-cu-ar934807.html
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