La France va fortement augmenter ses importations de gaz en provenance de Russie au premier semestre 2024. (Source : TASS)

L'Europe a restreint les importations de pétrole en provenance de Russie, mais le gaz naturel est toujours autorisé, selon les données de Kpler, une société de suivi des expéditions, et d'ICIS, un fournisseur de données sur les matières premières, selon l'Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA).

Selon une analyse de l'IEEFA, les entreprises françaises ont importé près de 4,4 milliards de m³ de GNL russe au premier semestre de cette année, contre plus de 2 milliards de m³ à la même période l'année dernière.

TotalEnergies - le géant français de l'énergie avec la plus grande part de marché dans la liste des importations de janvier à juin 2024 - a déclaré être lié par des contrats signés avant le déclenchement du conflit russo-ukrainien (février 2022).

Par ailleurs, le ministère français des Finances et de l'Economie a déclaré que la perturbation des activités de transport à travers le canal de Suez a contraint le pays à remodeler ses activités d'importation de GNL. Le gaz du Moyen-Orient n’atteint plus facilement l’Europe, tandis que la route d’approvisionnement de la Russie depuis l’Arctique n’est pas affectée.

Le plus grand projet de GNL de Russie, situé sur la péninsule de Yamal dans le cercle polaire arctique, est une coentreprise avec TotalEnergies, qui détient une participation de 20 % dans le projet.

Aux termes du contrat signé en 2018, le groupe français s'engageait à acheter chaque année 4 millions de tonnes de gaz de ce projet.

Affirmant être légalement tenu de respecter les contrats signés, TotalEnergies a indiqué qu'il poursuivrait cette activité « tant que les gouvernements européens considéreront le gaz de Moscou comme nécessaire à la sécurité d'approvisionnement de l'Union européenne (UE) ».

TotalEnergies a déclaré que seule l'application de nouvelles sanctions pourrait permettre de suspendre les achats de GNL à la Russie.