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Ma mère est partie depuis plus de 15 ans, et tout a changé autour de moi. J'ai grandi, mûri, j'ai un emploi stable et une vie relativement bien remplie. Mais une chose n'a jamais changé chez moi : le manque de ma mère, et surtout l'envie de ses plats.
Du vivant de ma mère, je pensais que les repas étaient normaux, juste pour me remplir l'estomac. Étant le cadet de la famille, j'étais choyé dès mon plus jeune âge par toute la famille, surtout par ma mère, surtout au quotidien. Sachant que j'étais difficile et que j'avais peu d'appétit, ma mère préférait cuisiner le plat que j'aimais. J'étais d'un tempérament très difficile, alors je trouvais toujours le moyen de critiquer chaque plat qu'elle préparait, même si je le dégustais toujours avec délice. Étrangement, ma mère ne s'en est pas offusquée du tout à ce moment-là, se contentant de sourire gentiment et de me persuader : « Mange ça pour l'instant, la prochaine fois, je cuisinerai mieux. »
À l'époque, je ne comprenais pas. Ce n'est que plus tard, lorsque ma mère n'était plus là, que j'ai compris que chaque repas qu'elle préparait n'était pas seulement une question d'ingrédients et d'épices, mais aussi de ses efforts, de sa minutie et de tout son cœur. Qu'il s'agisse de plats simples et répétitifs comme le tofu à la sauce tomate, les œufs au plat, les cacahuètes grillées à la sauce de poisson… ou les plats que ma mère préparait avec soin comme la soupe de crabe au jute et les aubergines à la pâte de crevettes, la carpe braisée au galanga, ou le sauté de grenouilles à la citronnelle et au piment, pour moi, c'étaient tous des plats excellents qu'aucun restaurant ne pouvait cuisiner. Je n'ai jamais pu retrouver la « saveur » de la cuisine de ma mère.
En grandissant, j'ai aussi appris à cuisiner, j'ai essayé de reproduire les plats que ma mère préparait. La recette était toujours la même, les ingrédients suffisants. Cependant, malgré tous mes efforts, j'avais toujours l'impression qu'il manquait quelque chose, peut-être cette « saveur » particulière que seuls les mains chaleureuses et le cœur aimant de ma mère pouvaient relever.
Cela fait longtemps que je n'ai pas savouré les délicieux repas de ma mère tous les jours. Alors, chaque fois que je vois quelqu'un se rassembler autour de la table familiale et que j'entends quelqu'un crier « Maman, qu'est-ce qu'on mange aujourd'hui ? », j'ai le nez qui pique. Quelle chance ils ont de pouvoir encore manger ce que ma mère prépare. Et soudain, une voix familière, une silhouette familière dans la vieille cuisine me manquent. L'odeur du poisson braisé que ma mère préparait quand il pleuvait, la soupe de crabe qu'elle préparait chaque été chaud me manquent. La voix affectueuse et lancinante de ma mère me manquent aussi : « Mange vite pour aller à l'école » ou « Mange beaucoup pour rester en bonne santé ».
Ces sons n'existent plus que dans de lointains souvenirs. J'aimerais pouvoir, une fois de plus, juste une fois, retourner à ce bon vieux temps, m'asseoir à la table des plats que ma mère préparait, être grondé avec amour par ma mère, lui demander de me préparer à manger, et respirer l'arôme puissant des plats qui ont marqué mon enfance auprès d'elle.
Mais cela restera toujours un souhait qui ne se réalisera jamais.
Alors, si vous pouvez encore rentrer chez vous et déguster la cuisine de votre mère, chérissez chaque instant, chaque repas. N'attendez pas que tout ne soit plus qu'un souvenir, pour ensuite le regretter sans fin. Rentrez plus souvent chez vous, passez du temps avec votre mère, aidez-la à cuisiner, ou asseyez-vous simplement et savourez le repas qu'elle vous a préparé avec respect et gratitude. Car c'est un bonheur inestimable, un privilège que seuls ceux qui ont encore leur mère ont la chance de connaître !
Mon Duyen
Source : https://baodongnai.com.vn/van-hoa/202508/da-bao-lau-ban-chua-an-com-me-nau-31d0f4e/
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