Le président de la Fédération indonésienne de football promet de manière inattendue de mettre fin à la naturalisation des joueurs

Dans une interview le 4 août, M. Thohir a soudainement annoncé que le football indonésien ne dépendrait plus des joueurs naturalisés dans son plan à long terme.

Selon M. Thohir, l’abus de naturalisation peut nuire à la formation et au développement des jeunes joueurs du pays.

Le journal Bola a notamment cité M. Thohir : « Une dépendance excessive aux joueurs naturalisés peut nuire au développement des jeunes talents dès le niveau local. Je pense que l'Indonésie ne peut pas continuer sur cette voie si elle veut construire des fondations footballistiques durables. »

Toutefois, M. Thohir a également admis qu'au niveau de l'équipe nationale, l'utilisation de joueurs naturalisés est inévitable au stade actuel, alors que l'Indonésie subit une transformation et doit maintenir sa compétitivité.

« En équipe nationale, nous acceptons les solutions rapides pour obtenir des résultats immédiats. C'est parce que nous avons l'opportunité et la motivation adéquate au bon moment », a expliqué M. Thohir. Plus précisément, la motivation de l'Indonésie réside dans sa qualification pour la Coupe du monde 2026.

Cependant, concernant les équipes de jeunes comme les U-17 ou les U-20, il a affirmé : « Faut-il construire les équipes U-17 ou U-20 par naturalisation ? Bien sûr que non. Si nous le faisons, la formation des jeunes au niveau local sera freinée. L’équipe nationale ne peut pas dépendre éternellement de la naturalisation pour la constitution de son effectif. Nous devons développer les talents locaux. »

Concernant la récente controverse autour de certains joueurs U-20 d'origine étrangère jouant pour l'équipe nationale indonésienne, M. Thohir a déclaré qu'il ne s'agissait pas d'un cas de naturalisation « empruntée » comme le craignait l'opinion publique.

Il a affirmé : « Mathew Baker et Welber Jardim sont bel et bien des citoyens indonésiens. Ils ont déjà possédé des passeports indonésiens. Ce sont des joueurs appartenant à la diaspora indonésienne et ils ont parfaitement le droit de représenter l'équipe nationale. »

Il a également souligné qu'il est nécessaire de faire la distinction entre les joueurs nouvellement naturalisés et ceux qui détiennent depuis longtemps la nationalité indonésienne.

Sans nier le rôle de la naturalisation dans la période de transition, M. Thohir a affirmé que l’orientation à long terme est de « revenir aux racines » et qu’un investissement approprié dans la formation des jeunes sera l’objectif stratégique.

« Nous ne bâtirons pas une équipe nationale sur la base de la naturalisation. Nous devons protéger le développement durable du football national. »