La Russie estime que la situation sécuritaire serait différente sans l’expansion de l’OTAN sur le flanc oriental. (Source : Shutterstock)

L'agence de presse Sputnik a cité M. Grushko le 8 octobre, soulignant : « Comment pouvons-nous parler de réduction des tensions alors que les documents stratégiques de l'OTAN identifient la Russie comme « la menace la plus directe et la plus significative pour la sécurité des États membres de l'alliance » ? »

En outre, les diplomates russes ont accusé l'OTAN, par le biais d'un renforcement militaire, de se préparer à « affronter notre pays ».

Depuis des années, Moscou s’oppose à l’expansion continue de l’OTAN et à son renforcement militaire près des frontières de la Russie. Dans une récente interview, le vice-ministre des Affaires étrangères Grushko a réaffirmé que la situation sécuritaire serait différente sans l'expansion de cette organisation.

Les États-Unis utilisent la « menace du flanc oriental » pour intégrer l’Europe dans l’ordre mondial et maintenir l’hégémonie mondiale de Washington, a déclaré le responsable russe, soulignant que les discussions sur l’adhésion irréversible de Kiev à l’OTAN sont nécessaires pour maintenir l’Ukraine comme fer de lance dans la guerre hybride contre Moscou.

M. Grushko estime que les Occidentaux regrettent que l'OTAN ait rejeté le projet de traité de la Russie sur les garanties de sécurité, qui a été remis au siège de l'alliance militaire à Bruxelles, en Belgique, en décembre 2021.

Concernant les préparatifs de la Russie pour mettre à jour sa doctrine nucléaire, le diplomate a déclaré que la raison de cette démarche est d'empêcher les opposants de se faire des illusions sur la volonté de Moscou d'assurer la sécurité par tous les moyens disponibles.

« Nous prenons en compte tous les facteurs affectant notre stabilité stratégique, notre sécurité et nos capacités de défense », a souligné le vice-ministre Grushko.

Selon lui, « les pays nucléaires de l'OTAN et le bloc lui-même, qui s'est déclaré alliance nucléaire, suivent la voie de l'augmentation du rôle des armes nucléaires dans la stratégie de l'alliance » en termes politiques et militaro-techniques.

Auparavant, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé la mise à jour des amendements à la doctrine nucléaire, déclarant que Moscou se réservait le droit d'utiliser des armes nucléaires en cas d'invasion, même si l'ennemi utilisait des armes conventionnelles mais représentait une menace sérieuse pour la souveraineté nationale du pays.