
Emmener la mariée à travers le pont Ben Hai
Une matinée ensoleillée avec des fleurs jaunes de Ngau
Procession de mariage sur le pont Ben Hai
Le pont vient d'être construit.
La peinture est encore fraîche.
Les bancs verts de riz fraîchement mûr
Je les regarde de l'autre côté du pont avec les larmes aux yeux
Mais heureux et joyeux comme un enfant
Le garçon Vinh Linh épouse Cua et la fille Cam Lo
La rivière est animée par des couples amoureux
Le vent souffle les vagues qui clapotent au pied du pont
Mais la vieille chanson folklorique est déchirante
Les pas de Hien Luong bloquaient la route.
Arrivée à Ben Hai, le grenier de l'amour...
Le mariage d'aujourd'hui est aussi naturel
Comme des fleurs, comme des feuilles
Comme tu te maries, comme je me marie
Mais est-ce bon, aussi déconcertant qu'un rêve ?
Je regarde la rivière, j'écoute la rivière couler en murmurant
Celui qui chante là semble m’inviter à chanter.
En regardant les nuages flotter, je vois le vaste ciel.
Les pieds des gens sont tellement occupés !
Pas seulement moi, tout le monde est excité
Tout le monde, cette joie est ultime
Nous avons traversé mille batailles.
Pour que le pays soit désormais intact
Laissez le bateau sortir du « grenier de l'amour »
Et le pont, « la route cesse d’être bloquée »
La mariée était si heureuse qu’elle était confuse.
Yeux timides, coincés dans la foule des sœurs
Cheveux fleuris avec chemise bleue
Il fait juste beau mais mes joues sont rouges.
Le garçon agita sa main dans le vent
L'eau de la rivière scintille sur les deux rives.
Des rires comme des oiseaux qui chantent après la pluie.
SCÈNE DU THÉ
Quelques mois seulement après l'unification complète du pays, le poème « Amener la mariée à travers le pont Ben Hai » du poète Canh Tra est né comme un cri de joie au milieu de grandes fêtes. Le poème touche les lecteurs avec des émotions pures et sincères et un bonheur qui semble être un rêve après plus de vingt ans de guerre.
« Amener la mariée sur le pont Ben Hai » ne parle pas de batailles héroïques ou d’une épopée triomphale, mais l’auteur a choisi un tout petit détail mais d’une grande portée symbolique : un mariage.
Une matinée ensoleillée avec des fleurs de carambole jaune
Procession de mariage sur le pont Ben Hai
Le pont vient d'être construit.
La peinture est encore fraîche.
Le poème commence par une matinée de « soleil doré et de fleurs Ngau », remplie de la lumière chaude de la paix qui revient, montrant clairement l'actualité du poème. Le pont Hien Luong, autrefois divisé en deux par deux couleurs de peinture, est désormais un pont véritablement unifié, toujours « frais » avec des couleurs de peinture comme symbole d'un nouveau départ. Il s’agit d’une image visuelle et évocatrice montrant un pays qui vient de « guérir » les blessures de la division et où la vie revient à travers des événements quotidiens tels que les mariages et les retrouvailles. Ces détails décrivent vraiment l’état d’esprit des gens lorsqu’ils étaient témoins d’un événement qui semblait normal mais qui était si sacré qu’il les étouffait.
Je les regarde de l'autre côté du pont avec les larmes aux yeux
Mais heureux et joyeux comme un enfant
Le poète a été très subtil en laissant l’image des mariés concrétiser le processus de réconciliation nationale :
Le garçon Vinh Linh épouse Cua et la fille Cam Lo
La rivière est animée par des couples amoureux
Vinh Linh est un district au nord de la rivière Ben Hai, Cam Lo est au sud et le mariage est une métaphore subtile du lien entre le Nord et le Sud. « La rivière est animée », « le vent flotte », on dirait que la nature fait la fête avec les humains. Le paysage, les gens, l’amour, tout se mélange pour créer une atmosphère émotionnelle et lumineuse.
Les pas de Hien Luong bloquaient la route.
Arrivée à Ben Hai, le grenier de l'amour...
La guerre n’est pas seulement une question de perte et de sacrifice, mais aussi d’« histoires d’amour inachevées » en raison des frontières géographiques. Le poème évoque de vieilles blessures non pas pour blâmer ou susciter la haine, mais pour souligner que le bonheur actuel est inestimable, résultat de nombreuses pertes et de patience. L'auteur a utilisé une comparaison très simple pour décrire le sentiment de bonheur qui revient :
Comme des fleurs, comme des feuilles
Comme tu te maries, comme je me marie
La normalité, cette normalité que la guerre avait autrefois emportée, est désormais devenue un miracle, donnant aux gens l’impression d’être dans un rêve :
Mais est-ce bon, aussi déconcertant qu'un rêve ?
Cette « perplexité » est l’émotion la plus authentique d’une nation qui sort à peine de la guerre, pas encore habituée à la paix mais qui apprend aussi à goûter une joie très réelle, très humaine.
En tant que journaliste, l’auteur Canh Tra ne se contente pas de rester sur la touche et d’observer. Il s'est joint au mariage, s'est joint à la foule, capturant avec poésie des moments que les mots ne pouvaient parfois pas exprimer pleinement :
Je regarde la rivière, j'écoute la rivière couler en murmurant
Celui qui chante là semble m’inviter à chanter.
La poésie est la voix du cœur, un sentiment très personnel mais qui fait que le lecteur sympathise, « chante » avec l’auteur. Parce que quiconque a vécu dans un pays divisé, quiconque a célébré le jour de la réunification, porte en lui cette émotion inoubliable.
Pour clore le cercle émotionnel, le poète revient à l’image des jeunes mariés d’une manière timide, maladroite et adorable :
La mariée était si heureuse qu’elle était confuse.
Yeux timides, coincés dans la foule des sœurs
Cheveux fleuris avec chemise bleue
Cette image non seulement « adoucit » le poème mais constitue également un point culminant suggestif. Peu importe qui ils sont ou où ils sont, ils sont tous jeunes, rêveurs, aimants et tournés vers l'avenir.
Des rires comme des oiseaux qui chantent après la pluie
Le chant des oiseaux après la pluie est une image finale douce mais profonde, comme une longue note dans une symphonie de liberté et d'unité. Le rire revient, non pas de la grande scène ou des slogans, mais du mariage à la campagne où commence le vrai bonheur.
« Amener la mariée à travers le pont Ben Hai » est l’un des rares poèmes qui aborde le moment de transition entre la guerre et la paix, entre la division et l’unification, entre la douleur et le bonheur. Près de 50 ans ont passé, en relisant « Dua dau qua cau Ben Hai », nous revivons non seulement l'atmosphère émotionnelle de 1975, mais nous réalisons également une fois de plus que l'unification n'est pas seulement une question de géographie, de cartes, mais aussi de cœurs, de chaque toit, de chaque chanson, de chaque poignée de main reliant une génération à l'autre.
LAM OANHSource : https://baohaiduong.vn/dong-song-gioi-tuyen-va-hai-chieu-thoi-gian-410078.html
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