Des médecins, des enseignants, des ouvriers du bâtiment et des transports des plus grands syndicats privés et publics de Grèce ont rejoint une grève contre la hausse du coût de la vie.

« Chaque fois que nous allons au supermarché et chaque fois que la facture d'électricité arrive, nous avons une petite crise cardiaque », a déclaré Stratis Dounias, un employé du tribunal qui a participé à la marche à Athènes. « Nous voulons des mesures concrètes contre la hausse des prix. »

Des manifestants se sont rassemblés sur la place Syntagma, dans le centre d'Athènes, scandant « Les droits des travailleurs sont la loi » et brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Grève générale contre les prix élevés ».

L'économie grecque s'est redressée depuis la crise de la dette, mais les salaires restent inférieurs à la moyenne européenne, le produit intérieur brut (PIB) par habitant est parmi les plus bas de l'Union européenne, tandis que le coût des biens a grimpé en flèche.

De nombreux Grecs ont vu leurs salaires et leurs retraites réduits en échange d'un plan de sauvetage de 280 milliards d'euros (297 milliards de dollars) pendant la crise de la dette, qui a réduit la production économique de la Grèce d'un quart et a presque poussé le pays hors de la zone euro.

Le gouvernement du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a augmenté le salaire minimum depuis son arrivée au pouvoir en 2019, à 830 euros, et s'est engagé à le porter à 950 euros d'ici 2027. Le gouvernement a également augmenté les retraites.

Mais les Grecs estiment que cette augmentation n’est pas suffisante car le coût de l’énergie, de la nourriture et du logement continue d’augmenter plus vite que les salaires et les retraites.

« Aujourd'hui, nous demandons au gouvernement de nous restituer ce que lui et les gouvernements précédents nous ont pris au cours de la dernière décennie. Notre pouvoir d'achat a chuté de 50 %, l'inflation affecte tout », a déclaré Giorgos Skiadiotis, retraité.

La GSEE, le plus grand syndicat privé de Grèce représentant quelque 2,5 millions de travailleurs, a accusé les « monopoles » d'actions collusoires qui ont fait grimper les prix des produits de base.

Bui Huy (selon Reuters)