Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a déclaré que 12 otages avaient été transférés hors de Gaza. L'armée israélienne a confirmé plus tard que 10 citoyens israéliens et deux ressortissants étrangers ainsi que leurs forces spéciales se trouvaient sur le territoire israélien.

Pendant ce temps, des images en direct diffusées par Al Jazeera mardi ont montré un bus transportant des prisonniers palestiniens quittant la prison israélienne d'Ofer en Cisjordanie occupée.

Israël a annoncé avoir libéré 30 détenus palestiniens d'Ofer et d'un centre de détention à Jérusalem. Ils avaient précédemment déclaré que le groupe de prisonniers comprendrait 15 femmes et 15 adolescents.

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, qui assure la médiation dans le conflit, a déclaré que parmi les otages israéliens libérés figuraient neuf femmes et un mineur. Sur Telegram, plusieurs otages ont été remis par la Brigade Al Quds, la branche armée du mouvement Jihad islamique palestinien.

Le cessez-le-feu a apporté à Gaza son premier répit après sept semaines de combats et de bombardements qui ont laissé une grande partie de la bande de Gaza en ruines. L'accord devait expirer dans la nuit de mardi à mercredi, mais les deux parties ont convenu d'une prolongation de deux jours.

Israël a déclaré que le cessez-le-feu pourrait être prolongé à condition que le Hamas continue de libérer au moins 10 otages israéliens par jour. Mais avec moins de femmes et d’enfants détenus, un cessez-le-feu après mercredi prochain pourrait nécessiter de nouvelles négociations.

Le nombre total d'otages libérés par le Hamas depuis le début du cessez-le-feu vendredi dernier s'élève désormais à 81, dont 60 Israéliens - tous des femmes et des enfants - et 21 étrangers, dont beaucoup sont des agriculteurs thaïlandais venus travailler en Israël. Israël a libéré 150 prisonniers jusqu’à présent cette semaine.

Après environ sept semaines de combats, plus des deux tiers des 2,3 millions d'habitants de Gaza se sont retrouvés sans abri à cause des combats, des milliers de familles dormant dans des abris de fortune avec seulement les biens qu'elles peuvent transporter.

Nombreux sont ceux qui profitent du cessez-le-feu pour retourner dans leurs maisons abandonnées ou détruites, comme Abu Shamaleh, qui fouillait dans les décombres de sa maison rasée de Khan Younis, à la recherche de quelque chose de récupérable.

Il a déclaré que 37 membres de la famille ont été tués et qu'il n'y avait pas de machine pour exhumer le corps d'un cousin toujours enterré sous les décombres.

« La trêve est l'occasion de déblayer les décombres, de retrouver les disparus et de les enterrer. Nous honorons les morts en les enterrant. À quoi sert une trêve si les corps sont encore sous les décombres ? » il a dit.

Parmi les otages israéliens qui n'ont pas encore été libérés figurent le bébé de 10 mois Kfir Bibas et son frère de 4 ans Ariel, ainsi que leurs parents Yarden et Shiri. Les responsables israéliens pensent que la famille est détenue par un groupe militant autre que le Hamas.

Le blocus israélien a conduit à l'effondrement du système de santé de Gaza, en particulier dans la partie nord de l'étroite bande, où aucun hôpital ne fonctionne plus. L’Organisation mondiale de la santé estime que davantage de Gazaouis pourraient bientôt mourir de maladies que de bombardements.

Huy Hoang (selon Reuters, AJ, AP)