L'agence de presse AP a cité le 25 mars la directrice du renseignement national américain, Tulsi Gabbard, déclarant que la Chine avait investi massivement dans les avions furtifs, les armes hypersoniques et les armes nucléaires et cherchait à surpasser les États-Unis en matière d'intelligence artificielle.

Notant l'important arsenal nucléaire de la Russie, elle a qualifié le pays d'« adversaire redoutable ». Elle a également ajouté que même si l’Iran ne cherche pas actuellement à fabriquer des armes nucléaires, le pays est devenu un important fournisseur d’armes pour la Russie.

En outre, a-t-elle ajouté, la Corée du Nord cherche toujours à acquérir des capacités militaires qui pourraient permettre à Pyongyang de frapper les forces américaines dans la région et sur son territoire.

Elle a fait cette déclaration lors d'une audition devant la commission du renseignement du Sénat sur les menaces mondiales pesant sur les États-Unis.

« Dans certains cas, ces acteurs travaillent ensemble dans plusieurs domaines pour cibler les intérêts américains », a-t-elle averti.

Un rapport de la communauté du renseignement publié le 25 mars indique que la Chine reste la principale menace militaire et cybernétique pour les États-Unis.

Selon le rapport annuel d'évaluation des menaces de la communauté du renseignement américain, la Chine a la capacité d'attaquer les États-Unis avec des armes conventionnelles, de violer les infrastructures américaines par le biais de cyberattaques et de cibler les actifs américains dans l'espace, et cherche à remplacer les États-Unis comme première puissance de l'IA d'ici 2030.

Le rapport indique qu'avec l'Iran, la Corée du Nord et la Chine, la Russie cherche à défier les États-Unis par le biais de campagnes ciblées pour obtenir un avantage, la campagne en Ukraine lui fournissant « de nombreuses leçons sur la lutte contre les armes et les renseignements occidentaux dans une guerre à grande échelle ».

Le directeur du FBI, Kash Patel, et le directeur de la CIA, John Ratcliffe, ont également témoigné devant la commission. Ils doivent témoigner devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants le 26 mars. Selon ABC News, ces responsables du renseignement ont la première occasion depuis leur entrée en fonction de témoigner sur les menaces qui pèsent sur les États-Unis et sur les mesures prises par l'administration pour y faire face.

S'exprimant à l'ouverture de l'audience, le sénateur Tom Cotton a déclaré que les agences de renseignement américaines n'étaient pas bien préparées pour faire face aux menaces.

M. Cotton a déclaré qu’après des années de « dérive », la communauté du renseignement « doit se réengager » dans ce qu’il a qualifié de sa mission principale, à savoir « collecter des renseignements secrets auprès des adversaires ».

M. Trump parle de la fuite

Concernant l'envoi de SMS concernant une attaque planifiée au Yémen à un groupe comprenant un journaliste, le sénateur Mark Warner, vice-président de la commission sénatoriale du renseignement et démocrate, a critiqué ce comportement comme étant négligent, ce qui conduirait normalement à un licenciement. Il a critiqué le Pentagone et les responsables du renseignement impliqués dans le groupe.

Cependant, M. Ratcliffe a insisté sur le fait que ses messages au sein du groupe étaient entièrement autorisés, légaux et ne contenaient pas d'informations classifiées. De même, Mme Gabbard a également déclaré qu’aucun document classifié n’avait été partagé.

Concernant l'incident ci-dessus, NBC News a cité le président Donald Trump déclarant que l'incident « n'était qu'un pépin survenu pendant deux mois et n'était pas une chose sérieuse ».

Le 25 mars, Fox News a cité une source bien informée affirmant que M. Trump n'avait pas l'intention de licencier le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz à cause de cet incident. De plus, M. Waltz n’a pas non plus l’intention de démissionner.

« Michael Waltz a appris sa leçon, et c'est un homme bien », a déclaré Trump.