Le « président » Buu Nygren de la « nation Navajo » tente de faire pression contre l'envoi de cendres humaines sur la Lune
FACEBOOK/MINISTÈRE DE LA DÉFENSE DES ÉTATS-UNIS
La nation Navajo, la plus grande tribu amérindienne des États-Unis, a exprimé ses inquiétudes quant à la présence de cendres humaines sur l'atterrisseur et a qualifié la mission lunaire d'"insulte" à un symbole sacré de la culture amérindienne, a rapporté l'AFP le 5 janvier.
Le 8 janvier, l'atterrisseur Peregrine, construit par la société privée Astrobotic (dont le siège social est en Pennsylvanie), devrait être transporté sur la Lune par la fusée Vulcan Centaur de l'United Launch Alliance. Il s’agit du premier voyage d’un atterrisseur privé dans le cadre d’un programme de partenariat commercial visant à réduire le coût des activités d’exploration spatiale américaines.
Les instruments scientifiques de l'atterrisseur Peregrine étudieront les niveaux de radiation sur la surface lunaire, permettant à la NASA de mieux se préparer à une mission humaine vers le satellite naturel de la Terre dans le cadre du programme Artemis.
Le problème, cependant, est que l'atterrisseur transporte également une capsule contenant des cendres humaines et de l'ADN provenant de deux sociétés, Elysium Space et Celestis, qui ont rencontré l'opposition des Amérindiens.
Bien qu'Elysium n'ait fourni aucune information, Celestis affirme qu'un total de 69 « individus » auront leurs cendres et leur ADN déposés de manière permanente sur la Lune.
Les clients doivent payer 12 995 $ ou plus pour que les cendres de leur proche soient incluses dans ce voyage.
Dans une lettre adressée à la NASA et au ministère américain des Transports, le « président » de la « nation Navajo », Buu Nygren, a exprimé sa profonde inquiétude et sa grande déception lorsque le gouvernement américain a autorisé le transport de cendres humaines sur la Lune. Il a demandé à la NASA de reporter le lancement.
« La lune occupe une place sacrée dans la culture amérindienne, y compris la nôtre », a écrit Nygren, ajoutant qu'il s'agissait d'un acte de profanation de la lune.
La NASA a présenté ses excuses et s'est engagée à consulter les communautés tribales amérindiennes lors de futures missions. Concernant la mission du 8 janvier, la NASA a envoyé des représentants pour travailler avec la « Nation Navajo ».
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