Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un (à droite) a récemment inspecté une base de missiles stratégiques. (Source : KCNA)

L'Agence centrale de presse coréenne (KCNA) a rapporté qu'un porte-parole du ministère de la Défense du pays avait annoncé ce « test très important ».

L'annonce précise que ce lancement d'essai a été effectué sur ordre du chef de l'Etat, mettant à jour le dernier bilan des capacités de missiles stratégiques et démontrant la modernité et la fiabilité des capacités de dissuasion stratégique de la Corée du Nord.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, cité par KCNA, a déclaré sur le site d'essai que le lancement était une action militaire tout à fait appropriée pour démontrer la volonté de répondre à « ceux qui ont récemment délibérément aggravé la situation régionale et menacé la sécurité de Pyongyang ».

Ce test est également considéré comme faisant partie d'un « processus essentiel » visant à améliorer en permanence la force de frappe stratégique de la Corée du Nord .

Selon le dirigeant, ce sont les « actions dangereuses de l'ennemi » telles que le renforcement de l'alliance nucléaire et « d'autres activités militaires imprudentes » qui renforcent encore les efforts de la RPDC pour renforcer sa force nucléaire afin de ne jamais permettre à aucune menace de s'approcher du périmètre de sécurité du pays.

Par ailleurs, le président Kim Jong-un a affirmé : « La Corée du Nord ne changera jamais sa politique de renforcement des forces nucléaires. »

Les États-Unis et le Japon ont réagi au lancement de l’ICBM.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Sean Savett, a déclaré que la Maison Blanche considérait le test d'ICBM de la Corée du Nord comme une violation de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) et que Washington s'était engagé à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour assurer la sécurité des États-Unis, de la Corée du Sud et du Japon.

Toutefois, a noté M. Savett, le Commandement indo-pacifique américain (INDOPACOM) a estimé que ce lancement ne représentait aucune menace directe pour le personnel, le territoire ou les alliés de Washington, mais « augmentait inutilement les tensions et risquait de déstabiliser la situation sécuritaire dans la région ».

L'équipe de sécurité nationale américaine travaille en étroite collaboration avec ses alliés et partenaires sur cet incident, a-t-il ajouté.

Entre-temps, l'agence de presse Sputnik a rapporté que le même jour, le secrétaire général du cabinet japonais Hayashi Yoshimasa a annoncé que le pays avait envoyé une note de protestation à la Corée du Nord par le biais des canaux diplomatiques à Pékin.

Selon M. Hayashi, le Japon mène une enquête pour vérifier si un nouveau type de missile a été utilisé.

Du côté sud-coréen, le président Yoon Suk Yeol a « ordonné une réponse forte » aux actions de la Corée du Nord, en collaboration avec la communauté internationale, et est pleinement prêt à répondre à des actions similaires de la part de Pyongyang.

La Corée du Sud imposera de nouvelles sanctions à la Corée du Nord en réponse au lancement d'ICBM, a déclaré le bureau présidentiel sud-coréen.