L'avertissement a été lancé par Alistair Carns, haut responsable du ministère britannique de la Défense, le 4 décembre, dans un discours prononcé lors d'une conférence sur les réserves militaires au Royal United Services Institute (RUSI) à Londres. Selon M. Carns, un ancien colonel des Marines, un niveau de pertes similaire à celui du conflit en Ukraine détruirait l'armée britannique dans un délai de 6 à 12 mois, a rapporté Sky News.

« Dans une guerre d’une ampleur similaire à celle en Ukraine, et non dans une intervention limitée, nos troupes, dans le cadre d’une coalition multinationale plus large, seraient anéanties au rythme actuel des pertes en six mois à un an », a déclaré le responsable. M. Carns estime que la Russie perd environ 1 500 soldats par jour.

PHOTO : MINISTÈRE DE LA DÉFENSE DU ROYAUME-UNI

Le chef d'état-major et des affaires des anciens combattants du ministère de la Défense a souligné qu'il ne voulait pas dire que la Grande-Bretagne avait besoin d'une armée plus grande, mais qu'elle « devait créer de la profondeur et s'étendre rapidement en cas de crise ».

Au 1er octobre, l'armée britannique comptait 109 245 soldats, dont 25 814 réservistes volontaires. « Les réservistes sont si importants, ils sont au cœur de tout cela. Sans eux, nous ne pouvons pas projeter notre puissance, ni mener à bien une multitude de missions de défense », a déclaré Carns. Le responsable a également déclaré que la Grande-Bretagne devait rattraper son retard sur ses alliés de l'OTAN en se concentrant davantage sur les forces de réserve.

Commentant cette déclaration, un porte-parole du bureau du Premier ministre britannique a déclaré que le secrétaire à la Défense John Healey avait parlé de l'état des forces armées héritées de l'administration précédente, selon The Guardian.

« C'est pourquoi le budget investit des milliards de livres dans la défense, et c'est pourquoi nous entreprenons un examen stratégique de la défense pour garantir que nous disposons des capacités et des investissements dont nous avons besoin pour défendre notre pays », a déclaré le porte-parole.

Avant les élections de juillet, le Premier ministre Keir Starmer, alors chef du parti travailliste d’opposition, a accusé les conservateurs au pouvoir d’avoir réduit l’armée à sa plus petite taille « depuis Napoléon ».