Plus précisément, AA a affirmé avoir le « contrôle total » de Pauktaw, une ville de 20 000 habitants près d'un important port en eau profonde dans la capitale Sittwe de l'État de Rakhine, dans l'ouest du Myanmar, selon l'AFP aujourd'hui, 25 janvier.

Les membres de l'AA se sont brièvement emparés de Pauktaw en novembre 2023, rompant un cessez-le-feu fragile qui tenait en grande partie depuis le coup d'État de 2021.

Depuis lors, le gouvernement militaire du Myanmar a utilisé l'artillerie et des navires de guerre pour bombarder la ville presque quotidiennement et a attaqué la ville avec des hélicoptères, a rapporté l'AFP, citant plusieurs habitants.

De nouvelles images de Google Earth de Pauktaw montrent une zone du centre-ville presque réduite en décombres et plusieurs bâtiments endommagés.

L'AFP a déclaré qu'elle ne pouvait pas confirmer la nouvelle déclaration d'AA et qu'il n'y avait actuellement aucune information sur la réaction du gouvernement militaire du Myanmar. Le 23 janvier, le gouvernement militaire du Myanmar a déclaré que des affrontements « intenses » avaient lieu dans la ville, mais n'a fourni aucune autre information depuis.

Dans un communiqué du 24 janvier, AA a également indiqué que des affrontements « intenses » avaient lieu dans les cantons de Mrauk-U, Minbya, Kyauktaw et Rathedaung à Rakhine, sans donner de détails.

L'AA se bat depuis des années pour obtenir une plus grande autonomie pour la population ethnique Rakhine dans l'État. Il s'agit de l'un des dizaines de groupes armés de minorités ethniques qui combattent l'armée birmane depuis que le pays a obtenu son indépendance de la Grande-Bretagne en 1948.

Certains groupes souhaitent une plus grande autonomie, tandis que d'autres veulent simplement le droit de contrôler le commerce du jade, de la drogue et du bois sur leur territoire, a rapporté l'AFP.