Cuong Tran, 40 ans, a déclaré qu'il avait l'intention de faire une sieste sur le vol du 5 janvier avec un ami lorsque l'accident s'est produit peu de temps après le décollage, selon le New York Post.

« Le capitaine a dit que nous avions dépassé les 3 000 m. Mais le vide nous a emportés. Je me souviens que mon corps a été soulevé, puis que tout le bas de mon corps a été aspiré par le vent violent », a-t-il raconté.

« C'était la première fois de ma vie que j'avais l'impression de ne rien contrôler. Je n'arrivais pas à croire à toute cette situation », a-t-il déclaré, qualifiant ce « sentiment de perte de contrôle » de « terriblement effrayant ».

« L'aspiration était si forte que j'ai essayé de survivre », se souvient-il, ajoutant que ses deux chaussures ont finalement été aspirées malgré leur serrage, et que son téléphone a également disparu.

L'épreuve terrifiante a duré environ une demi-heure avant que l'avion n'effectue un atterrissage d'urgence à l'aéroport international de Portland, mais Cuong a déclaré que cela lui avait semblé beaucoup plus long.

« Je n'avais pas mon téléphone, donc je ne savais pas quelle heure il était. Je suis resté assis là, à regarder la vitre manquante, en espérant qu'elle ne serait pas davantage endommagée. C'était le moment le plus effrayant de l'attente », a-t-il déclaré.

Lorsque l'avion est revenu sain et sauf à l'aéroport de Portland, Cuong et six autres passagers ainsi qu'un agent de bord ont été soignés pour leurs blessures.

Il se remet d'une large blessure à la jambe qui pourrait laisser une cicatrice.

Cuong fait partie des nombreux passagers qui poursuivent Alaska Airlines, Boeing et le fabricant Spirit Aerosystems pour les blessures subies lors de ce vol cauchemardesque.

Ils affirment dans une plainte déposée devant la Cour supérieure du comté de King, dans l'État de Washington, que l'accident leur a causé « une détresse, une peur et une anxiété graves ».

La poursuite vise à obtenir des dommages-intérêts compensatoires, punitifs et généraux pour négligence présumée, responsabilité pour défaut de produit et défaut de protection des passagers contre les dommages.

« Nos clients — et potentiellement tous les passagers de ce vol — ont subi des blessures inutiles parce que Boeing, Spirit AeroSystems et Alaska Airlines n'ont pas réussi à garantir que l'avion était dans un état sûr et en état de navigabilité », a déclaré l'avocat Timothy Loranger.

« Les jambes de Cuong Tran ont failli être aspirées hors de l'avion. C'était terrifiant », a-t-il ajouté.

Le 5 janvier, un Boeing 737 MAX 9 de la compagnie aérienne américaine Alaska Airlines décollait de Portland et était en route vers Ontario, en Californie, lorsque le fuselage a soudainement explosé, obligeant le pilote à effectuer un atterrissage d'urgence. Les 171 passagers et les 6 membres d'équipage sont sains et saufs.

La porte latérale soufflée a été retrouvée plus tard dans la cour d'un professeur nommé Bob à Portland. La porte est jaune citron d'un côté et blanche de l'autre, mesure 66 cm x 121 cm et pèse 28,5 kg. La découverte de la porte devrait aider les enquêteurs à comprendre ce qui a provoqué une perte de pression si rapide dans l'avion.

Depuis lors, Boeing a rencontré de graves incidents dans de nombreux endroits du monde, faisant souffrir le géant américain de l'aviation.