Quel général est considéré comme « le meilleur combattant du Vietnam » ?

La vie et la carrière révolutionnaire du général Le Trong Tan (1914-1986) sont étroitement liées aux réalisations et à la maturité de l'Armée populaire vietnamienne. De nombreuses batailles et campagnes d'importance stratégique lors des deux guerres de résistance contre la France et les États-Unis ont laissé son empreinte, notamment : Frontière (1950), Hoa Binh (1951), Tay Bac (1952), Haut-Laos (1953), Diên Biên Phu (1954), Route 9 - Sud-Laos (1971), Tri Thiên (1972), Da Nang (1975), Offensive générale et soulèvement du printemps 1975…

Le général Vo Nguyen Giap a déclaré un jour : « Le général Le Trong Tan est l'un des meilleurs commandants de campagne et commandants d'opérations militaires conjointes de notre armée. »

Le lieutenant-général Hoang Minh Thao, ancien directeur de l'Institut de stratégie militaire ( ministère de la Défense nationale ), a déclaré que dans les deux guerres de résistance de la nation, le général Le Trong Tan était considéré comme le meilleur général au combat.

Le général Le Trong Tan a mené de nombreuses batailles majeures, commandant notamment à deux reprises des unités chargées de capturer des généraux ennemis. Lors de la campagne de Diên Biên Phu (1954), il a mené la 312e division vers de nombreuses victoires. Il a notamment remporté la première bataille pour détruire le bastion de Him Lam, puis capturé le général De Castries.

En 1975, il était commandant en chef, commandant les troupes pour attaquer l'Est au Palais de l'Indépendance, capturant le général Duong Van Minh, le forçant à se rendre sans condition.

Lors de la campagne de Dien Bien Phu, notre force principale était composée de trois divisions et d'un régiment d'infanterie. Selon le plan de bataille initial, en trois jours et deux nuits, la division 312, commandée par le général Le Trong Tan, devait percer sans interruption trois solides lignes de défense ennemies, du nord jusqu'à Muong Thanh. La tâche était extrêmement difficile, et il l'a menée à bien.

Alors que les officiers et les soldats attendaient avec impatience l'ordre d'ouvrir le feu, dans l'après-midi du 26 janvier 1954, la division reçut l'ordre de cesser le feu conformément au plan initial, passant de « combattre vite, gagner vite » à « combattre fermement, avancer fermement ». Le général Le Trong Tan dut expliquer aux soldats cette décision soudaine, puis retirer l'artillerie.

La 312e division fut alors chargée par le commandement général de détruire le groupe de bastions de Him Lam pour ouvrir la campagne. Après cette victoire, la division continua de suivre l'ennemi de près afin de saisir l'opportunité d'une attaque générale. Dans l'après-midi du 7 mai 1954, une unité de la 312e division attaqua le centre de commandement français, capturant le général de Castries et l'état-major du groupe de bastions de Dien Bien Phu.

Plus tard, De Castries a déclaré qu'il était fier d'avoir été vaincu par le général Le Trong Tan et son corps.

Avec deux victoires lors de la campagne de Dien Bien Phu et de l'offensive générale en 1975, le général Vo Nguyen Giap a déclaré : « Le Trong Tan mérite d'être un héros deux fois. »

De plus, lors d'une réception pour la délégation militaire vietnamienne, le président cubain Fidel Castro a serré la main du général Le Trong Tan et a demandé à tout le monde : « Est-ce le meilleur général du Vietnam ? ». Le général Vo Nguyen Giap a répondu : « Oui, c'est l'un des meilleurs généraux du Vietnam… ».

Les officiers et les soldats qui ont combattu sous le commandement du général Le Trong Tan l'admiraient tous et l'appelaient « le Joukov du Vietnam ».

Après la libération complète du Sud et la réunification du pays, le général Le Trong Tan continua à « faire la guerre », mais à un nouveau poste. Il fut à la fois chef adjoint de l'état-major général de l'Armée populaire vietnamienne, directeur de l'Institut des sciences militaires et directeur de l'Académie militaire de haut niveau du ministère de la Défense nationale (aujourd'hui l'Académie de défense nationale). Il mit l'accent sur le renseignement et l'expérience du champ de bataille des commandants des corps d'armée pour élaborer les programmes d'enseignement.