Les services de renseignement britanniques décryptent le lancement d'un missile « imparable » par la Russie

"L'utilisation de ce système expérimental contre l'Ukraine vise presque certainement à envoyer un message stratégique après que l'Ukraine a utilisé des missiles occidentaux visant la Russie", a rapporté Pravda , citant un rapport de l'Agence de renseignement du ministère britannique de la Défense , le 29 novembre.

L'agence a rappelé qu'en février 2019, la Russie avait annoncé son retrait du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, qui interdisait le développement et la production de tels missiles. Cependant, les services de renseignement britanniques estiment que la Russie pourrait avoir entamé le développement de l'Oreshnik depuis son retrait du traité.

Les analystes britanniques soulignent que le missile Oreshnik pourrait être une variante du missile balistique RS-26 Rubezh testé pour la première fois en 2011. Ils estiment que la Russie ne possède qu'une poignée de missiles Oreshnik et n'a pas encore commencé la production de masse.

Le 21 novembre, la Russie a lancé une salve de missiles sur la ville ukrainienne de Dnipro en réponse aux attaques de Kiev contre la Russie avec des armes occidentales à longue portée.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré peu après qu'il s'agissait d'une nouvelle génération de missile hypersonique de moyenne portée testé en conditions de combat. Ce missile a une vitesse dix fois supérieure à celle du son, ce qui le rend quasiment impossible à intercepter.

L'Oreshnik est capable d'emporter plusieurs ogives, conventionnelles et nucléaires, a-t-il ajouté. Ce missile peut cibler des structures bien protégées situées en profondeur, ce qui le rend efficace contre des cibles renforcées comme les bunkers.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une arme de destruction massive, l’Oreshnik a néanmoins le potentiel de provoquer des destructions massives sans utiliser l’énergie nucléaire.

Un responsable ukrainien anonyme a déclaré que le missile Oreshnik qui a frappé Dnipro le 21 novembre utilisait une ogive non explosive et n'a causé que des dégâts limités. Selon le New York Times , l'attaque Oreshnik visait un objectif politique plutôt que militaire.

Des experts militaires occidentaux ont analysé des fragments récupérés du missile Oreshnik utilisé pour attaquer l'Ukraine et comment il a largué plusieurs ogives sur la même zone cible.

Ils pensent que la technologie utilisée par Oreshnik est en fait une vieille technologie qui existe depuis de nombreuses années sur les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) mais qui a été conçue par la Russie d'une manière nouvelle.

Jeffrey Lewis, directeur du Programme de non-prolifération en Asie de l'Est aux États-Unis, a déclaré que les missiles balistiques ayant la portée du missile Oreshnik sont tous hypersoniques et peuvent être interceptés par des missiles intercepteurs tels que l'Arrow 3 d'Israël et le SM-3 Block 2A des États-Unis.