Un cargo américain touché par un missile houthi ; le Royaume-Uni affirme que l'attaque au Yémen a été un succès, va-t-elle se poursuivre ?

Le navire américain M/V Gibraltar Eagle a été touché par un missile houthi le 15 janvier en mer Rouge. (Source : Twitter)

Plus tôt, la société britannique de sécurité maritime et de gestion des risques avait déclaré qu'un cargo américain avait été touché par un missile au large des côtes du Yémen.

Un incendie s'est déclaré sur le navire battant pavillon des îles Marshall, mais le navire a poursuivi sa route et aucune victime n'a été signalée.

Par ailleurs, l'agence de presse Reuters a rapporté le même jour qu'au moins six pétroliers ont dû modifier leur itinéraire le 15 janvier pour éviter de traverser le sud de la mer Rouge.

Ainsi, depuis que les États-Unis et le Royaume-Uni ont lancé des frappes aériennes sur des cibles houthies au Yémen, jusqu’à 15 navires ont dû changer de cap, passant le cap de Bonne-Espérance à la pointe sud de l’Afrique pour atteindre l’Europe ou les États-Unis.

Le même jour, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a déclaré que son gouvernement estimait que l'attaque menée par les États-Unis dans la nuit du 11 au 12 janvier contre les rebelles houthis au Yémen avait détruit toutes les cibles prévues et qu'aucune victime civile n'avait été signalée.

Il s'agit du premier commentaire de M. Sunak au Parlement britannique sur les attaques controversées, qui, selon le dirigeant, constituent une « réponse nécessaire et proportionnée » aux menaces pesant sur les navires britanniques provenant des attaques des Houthis contre des navires en mer Rouge.

Le Premier ministre Sunak a également laissé ouverte la possibilité que le Royaume-Uni prenne de nouvelles mesures militaires , déclarant : « Nous restons prêts à joindre le geste à la parole. »

Tout comme le chef du gouvernement, le secrétaire britannique à la Défense Grant Shapps, s'adressant à Sky News , a également affirmé : « Si nous devons prendre d'autres mesures, c'est quelque chose que nous envisagerons, mais notre intention est d'envoyer un message clair aux Houthis et jusqu'à présent, c'est ce qui a été réalisé. »

Affirmant que ce qui doit être fait est seulement d'arrêter les Houthis, les responsables britanniques ont déclaré que Londres ne prendrait de nouvelles mesures que si nécessaire et n'avait pas l'intention d'augmenter les attaques contre les forces Houthis.

« Nous ne pouvons pas nous retrouver dans une situation où ils tentent de perturber la liberté de navigation et où nous restons simplement les bras croisés à regarder », a souligné M. Shapps.

Le 12 janvier, les armées américaine et britannique avaient mené des dizaines de frappes aériennes sur des cibles dans quatre provinces de différentes régions du Yémen, dont la capitale Sanaa et les villes d'Al Hudaydah, Taizz et Sadah, en réponse aux attaques des Houthis contre des cargos en mer Rouge.

Le porte-parole des Houthis, Yahya Saria, a déclaré plus tard que les États-Unis et le Royaume-Uni avaient mené 73 frappes contre des cibles houthies au Yémen, tuant cinq combattants et en blessant six autres. Malgré les frappes américaines et britanniques, les Houthis ont continué de cibler des navires.