La position « tolérante » de l’Occident à l’égard du conflit à Gaza pourrait sérieusement affecter la stabilité de la région du Moyen-Orient. (Source : AFP)

Le 16 septembre, l'agence de presse Reuters a cité le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, déclarant que Washington étudiait actuellement une nouvelle proposition de compromis sur un cessez-le-feu à Gaza « pour combler les lacunes restantes » afin de « créer les conditions permettant aux parties de parvenir à un accord final ».

Selon le porte-parole Miller, bien qu'il n'y ait pas de calendrier pour l'amendement proposé qui est attendu depuis quelques semaines, Washington veut s'assurer que ce document devienne une proposition qui puisse amener Israël et le Hamas vers un accord final.

Les responsables américains ont assuré que les deux points de friction demeurent le corridor de Philadelphie - la bande de Gaza au sud, frontalière avec l'Egypte, dont Israël veut garder le contrôle - ainsi que les détails concernant la libération des prisonniers palestiniens détenus en Israël suite aux nouvelles demandes du mouvement Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a insisté sur le fait que son pays devait conserver le contrôle du corridor de Philadelphie, une affirmation à laquelle s'opposent l'Égypte et d'autres pays.

Selon M. Miller, le secrétaire d'État américain Antony Blinken se rendra en Égypte du 17 au 19 septembre pour coprésider le dialogue stratégique américano-égyptien avec son homologue hôte Badr Abdelatty.

Au cours de la visite, les deux ministres des Affaires étrangères discuteront des efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, dans le but de « garantir la libération des otages, d'alléger les souffrances du peuple palestinien et de contribuer à l'établissement d'une sécurité régionale plus large ».

Le Caire est un allié clé de Washington et joue un rôle clé dans les négociations de cessez-le-feu dans les territoires palestiniens.

Il s'agit du 10e voyage du secrétaire d'État Blinken dans la région, notamment après que le gouvernement américain a décidé la semaine dernière de débourser l'intégralité du programme d'aide militaire d'une valeur d'environ 1,3 milliard de dollars pour l'Égypte, sans poser aucune condition.

Concernant le conflit dans la bande de Gaza, le même jour, le secrétaire général de la Ligue arabe (LA) Ahmed Aboul-Gheit a averti que la position « tolérante » de l'Occident à l'égard de la crise dans cette bande côtière méditerranéenne pourrait sérieusement affecter la stabilité de la région du Moyen-Orient.

Selon le communiqué de la LA, M. Aboul-Gheit a fait ce commentaire lors d'une réunion avec le coordinateur spécial des Nations Unies (ONU) en charge du processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, au Caire (Egypte).

Le Secrétaire général Aboul-Gheit et le Coordonnateur spécial Wennesland ont convenu de la nécessité de combiner les efforts humanitaires avec un processus politique pour résoudre l'occupation israélienne des territoires palestiniens.

Les deux parties ont également discuté des futures étapes diplomatiques pour faire passer la solution à deux États des « paroles et intentions à l’action et à la mise en œuvre ».

M. Aboul-Gheit a souligné que le processus politique doit se poursuivre sur tous les fronts, en particulier aux Nations Unies et au Conseil de sécurité des Nations Unies.