Comme le Canada, le Mexique et la Chine – qui sont tous des partenaires commerciaux majeurs des États-Unis et ont été ciblés par la nouvelle administration américaine avec des tarifs protectionnistes – l’UE a répondu avec une sorte de « double stratégie » qui consiste à riposter, au sens propre comme au sens figuré, contre les États-Unis dans le sens du « coup pour coup » et en même temps à négocier de manière proactive avec les États-Unis pour parvenir à une sorte d’accord politique et commercial qui pourrait aider à empêcher l’éclatement du conflit commercial entre les deux parties.

De telles négociations constituent la dernière chance pour les deux parties d’éviter les conflits commerciaux et la recherche proactive d’un dialogue avec les États-Unis sur cette question constitue également, dans une certaine mesure, un geste de bonne volonté de la part de l’UE. Le bloc est une alliance de 27 pays européens, et non d’un seul pays comme le Canada, le Mexique ou la Chine. L’UE agit au nom de tous ses membres lorsqu’elle traite des relations extérieures. L’UE n’a donc pas d’autre choix que de répondre de la même manière aux États-Unis lorsque ceux-ci imposent unilatéralement des droits de douane de protection commerciale.

Le conflit commercial est un jeu dans lequel les États-Unis et l’UE ne peuvent que perdre et personne ne peut gagner. Pour l’UE, il est donc préférable d’éviter d’être lésée plutôt que d’être lésée avec les États-Unis. De tels efforts pourraient éviter un conflit commercial avec les États-Unis. Même en cas d’échec, l’UE peut toujours échapper aux difficultés et aux dilemmes internes, et en même temps isoler les États-Unis dans le monde et obtenir un soutien mondial sur cette question.