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Les gens de la campagne sentent l'eucalyptus

Le bus déposait les passagers à l'entrée du village, à quelques pas de chez moi, juste assez pour que je puisse traîner ma valise sur le vieux chemin de terre. Ce chemin était autrefois accidenté et rocailleux, la poussière s'élevait comme de la fumée au soleil et m'enfonçait jusqu'aux chevilles sous la pluie.

Báo Long AnBáo Long An19/07/2025

Illustration (IA)

Je suis rentré chez moi par un après-midi calme.

Le bus déposait les passagers à l'entrée du village, à quelques pas de chez moi, juste assez pour que je puisse traîner ma valise sur le vieux chemin de terre. Autrefois, ce chemin était accidenté et rocailleux, et quand il faisait beau, il était poussiéreux, et quand il pleuvait, il m'arrivait aux chevilles. Pourtant, je l'adorais. Non pas que j'aimais la route, mais la sensation de marcher sous les rangées d'eucalyptus verts des deux côtés, le vent soufflant dans les feuilles et d'entendre quelqu'un chanter doucement.

Quand j'étais enfant, chaque après-midi après l'école, j'enlevais mes chaussures, les portais à la main et marchais pieds nus sur ce chemin de terre. Le sol était chaud et doux comme la chair humaine, une sensation que même l'argent ne peut plus racheter aujourd'hui. À l'ombre des eucalyptus, je courais comme le vent, tombais et m'écorchais les genoux, et m'asseyais par terre juste pour regarder la cime du grand arbre, me demandant si des oiseaux y dormaient.

Le temps s'écoulait comme la fumée d'une cuisine. J'ai grandi, j'ai fait mes études loin de chez moi, puis je suis resté en ville. Je pensais que ce n'était que temporaire, mais ce fut un long séjour. La vie a commencé à se résumer à des bus bondés, à de longues réunions, à des journées passées à oublier quoi manger. Le vent en ville n'était pas comme à la campagne ; il était comme un souffle, sans odeur de terre ni bruit de feuilles.

Je ne sais pas quand j'ai commencé à avoir peur de la ville. Pas des gens ni du paysage, mais du vide qui s'installe jour après jour. Il y a des millions de gens, mais on se sent facilement seul. La chambre louée est propre, la climatisation est fraîche, mais la nuit, c'est un silence de plomb. On n'entend pas le bruit des poules, ni celui des pantoufles qui traversent la ruelle, ni celui de quelqu'un qui appelle les enfants pour qu'ils rentrent dîner.

La ville me fait oublier le bruit de la rosée qui tombe. J'oublie de saluer les inconnus chaque fois que je les croise dans la ruelle. Ces petites choses semblent insignifiantes, mais quand elles disparaissent, le cœur des gens se détend comme une chemise qui ne leur va plus.

Quelques années plus tard, la commune a construit une route goudronnée. La route était droite, les voitures roulaient sans problème et les feux jaunes étaient allumés tous les soirs. Mais les eucalyptus ont été progressivement abattus. La raison invoquée était que les racines des arbres bloquaient la route, la rendant dangereuse pour les véhicules. Je ne pouvais pas discuter, je restais assis là à regarder chaque arbre tomber comme une partie de ma mémoire déracinée, sans que personne ne demande si quelqu'un voulait encore les garder.

Cette fois, je repris le même chemin. Il n'y avait plus de terre, plus d'arbres. Seules quelques souches nues gisaient sous l'asphalte, noires comme des cicatrices sèches. Le vent était différent, il ne sentait plus les vieilles feuilles, il n'émettait plus ce bruissement familier. Tout devint étrangement silencieux – un silence non pas de paix, mais de vide.

Je me suis arrêté à un endroit où je me souvenais m'être assis. Il y avait une racine d'eucalyptus qui se dressait comme une chaise. Maintenant, la racine avait disparu, mais j'étais toujours assis sur le trottoir, regardant l'espace devant moi. J'imaginais la silhouette d'un enfant aux pieds sales, tenant un sac en tissu, et le cœur rempli de choses que je ne pouvais nommer.

Il y a des lieux qui, une fois transformés, perdent non seulement leur paysage, mais aussi une partie de leurs beaux souvenirs. Le vent de l'après-midi qui souffle dans les arbres me manque, ce son doux qui me crie dessus. L'odeur humide de la terre après la pluie de l'après-midi me manque, et ma petite silhouette assise, distraite, au moment où je m'apprêtais à quitter ma ville natale pour aller à l'école me manque aussi.

Sur le chemin du retour, j'ai ramassé une feuille d'eucalyptus sèche abandonnée sur le rivage. Petite, courbée comme un bateau. Je l'ai mise dans ma poche, non pas pour la garder, mais pour me rappeler que parfois, une feuille suffit à rattraper un chemin perdu.

Eucalyptus

Source : https://baolongan.vn/nguoi-que-tham-mui-khuynh-diep-a198978.html


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