Le ministère russe de la Défense a déclaré dans la soirée du 4 janvier que ses forces de défense aérienne avaient abattu huit missiles ATACMS à longue portée et 72 véhicules aériens sans pilote (UAV) ukrainiens.

Ainsi, plusieurs drones ont été détruits dans la région de Leningrad et un drone a été abattu à Koursk, où l'Ukraine a lancé une attaque surprise à la fin de l'été dernier.

La veille, Moscou avait accusé l'Ukraine d'avoir tiré des missiles ATACMS sur la région de Belgorod, à environ 40 km de la frontière. « Le 3 janvier, une attaque a été menée depuis le territoire de l'Ukraine contre la région de Belgorod en utilisant des missiles ATACMS... Ces actions seront réprimées », a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

L'agence de presse TASS a rapporté que les attaques de drones ukrainiens ont forcé la Russie à imposer des restrictions temporaires dans un aéroport de la ville de Saint-Pétersbourg.

En novembre dernier, le président américain sortant Joe Biden a autorisé l’Ukraine à utiliser des armes à longue portée contre la Russie, une décision que le Kremlin a condamnée comme une grave escalade du conflit qui dure depuis près de trois ans.

Mais le vent semble changer de direction. Le président élu américain Donald Trump a déclaré dans une interview le mois dernier qu'il s'opposait « fermement » à ce que l'Ukraine utilise des armes à longue portée fabriquées aux États-Unis pour attaquer la Russie, car cela ne ferait qu'« aggraver » le conflit.

Selon CNN, le président russe Vladimir Poutine a également menacé de bombarder le centre de Kiev avec des missiles balistiques hypersoniques si l'Ukraine continuait d'attaquer le territoire russe avec des armes occidentales à longue portée.

L'Ukraine entre en 2025 de plus en plus désarmée dans un conflit qui a débuté en février 2022, lorsque la Russie a réalisé des gains sur le front oriental.

Le ministère russe de la Défense a déclaré samedi que ses forces avaient pris le contrôle du village de Nadiya dans la région de Louhansk, dans l'est de l'Ukraine. À Donetsk, le centre de Pokrovsk subit une pression croissante de la part de la Russie.

Nguyen Khanh (selon TASS, CNN, CNA)