Des véhicules de la force de l'ONU patrouillent au Liban, le 11 octobre. (Source : AFP)

En réponse à la question d'un journaliste lui demandant s'il demanderait à Israël d'arrêter, le président Biden a affirmé : « Absolument, absolument. »

Pendant ce temps, lors du sommet des dirigeants européens et méditerranéens qui s'est tenu à Chypre le 11 octobre, les représentants des pays européens se sont tous prononcés contre l'attaque d'Israël contre la mission de l'ONU.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a condamné les tirs israéliens sur les Casques bleus de l'ONU au Liban, où Rome a déployé plus de 1 000 soldats, comme étant inacceptables.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à « la fin de tous les actes de violence » contre les soldats de la paix de l’ONU au Liban.

« C’est totalement inacceptable et nous exigeons la fin de tous les actes de violence que subissent malheureusement les Bérets verts », a condamné Pedro.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré que « l’arrêt de l’exportation des armes » utilisées à Gaza et au Liban était le seul moyen de mettre fin aux combats dans ces régions, et a condamné les attaques « délibérées » contre les soldats de la paix de l’ONU.

Dans un autre développement connexe, le même jour, le 11 octobre, le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a également condamné Israël pour avoir attaqué la force de maintien de la paix des Nations Unies au Liban (FINUL).

« Il est inquiétant que la FINUL soit dans le collimateur des forces israéliennes », a déclaré le responsable dans un communiqué de presse.

Le ministre des Affaires étrangères Eide a appelé toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et à protéger les civils. Il a également appelé au strict respect de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU pour maintenir la paix le long de la frontière israélo-libanaise.

Le même jour, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères irlandais , Michael Martin, a également condamné une attaque israélienne dans le sud du Liban qui a blessé deux soldats de la paix de l'ONU.

Le Premier ministre irlandais Simon Harris avait déclaré plus tôt qu'il était « profondément préoccupé » par les informations faisant état de l'incident, mais M. Martin est allé plus loin, le qualifiant de « développement extraordinaire et assez choquant ».

L’Irlande fournit 347 des 10 000 soldats de la FINUL au sud du Liban.

Plus tôt dans la journée, les forces de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban ont confirmé que leur quartier général à Naqoura avait été attaqué pour la deuxième fois en 48 heures, juste un jour après que deux casques bleus indonésiens ont été blessés par des tirs d'artillerie israéliens.

Le ministère libanais des Affaires étrangères a accusé Israël d'avoir bombardé « le principal poste d'observation et la base de la FINUL à Ras Naqoura, ainsi que la base du bataillon sri-lankais, blessant plusieurs personnes ».

Le dernier incident s'est produit près d'une tour d'observation et a été considéré comme un « développement grave » par la FINUL, qui a déclaré dans un communiqué que la sécurité du personnel et des biens de l'ONU devait être assurée.

Israël a admis que ses forces avaient tiré dans la zone, affirmant qu'elles répondaient à des menaces et précisant avoir blessé « involontairement » deux Bérets verts.

Le Liban a condamné les attaques et a appelé à un cessez-le-feu immédiat. Le Hezbollah a également accusé Israël d’attaquer délibérément les soldats de la paix de l’ONU et les civils.