Selon Reuters, la guerre commerciale entre les États-Unis et l'Union européenne (UE) continue de s'intensifier alors que les deux parties continuent de riposter avec des tarifs douaniers.

Alors que les États-Unis défendent leur position ferme visant à remodeler les chaînes d’approvisionnement, l’UE prévient que le conflit commercial risque de nuire aux deux économies, la Chine étant le principal bénéficiaire.

M. J.D. Vance : « L’économie américaine est toujours forte »

Dans une interview accordée à Fox News le 13 mars, le vice-président américain JD Vance a affirmé que l'économie américaine était toujours « assez forte », même si les tarifs douaniers du président américain Donald Trump provoquent une volatilité sur le marché boursier.

M. Vance soutient la politique tarifaire de M. Trump, affirmant qu’elle constitue un moyen de stimuler l’investissement dans les travailleurs américains en ramenant les chaînes d’approvisionnement économiques dans ce pays.

Dans le même temps, il a également accusé l’UE d’imposer des « tarifs déraisonnables » sur les produits américains et a affirmé que l’administration Trump était prête à réagir avec force pour protéger les intérêts nationaux.

Il a déclaré que la décision de M. Trump sur les tarifs douaniers était la première fois en 40 ans que les États-Unis réagissaient vraiment avec force aux politiques injustes de l'Europe.

« Si les Européens nous font quelque chose, nous riposterons économiquement. Pour la première fois en 40 ans, nous avons quelqu'un prêt à défendre l'Amérique », a salué M. Vance devant le président Donald Trump.

M. Vance a également souligné que certaines industries ajusteront rapidement leur production, tandis que d’autres auront besoin de temps pour réorganiser leurs chaînes d’approvisionnement.

Le Canada négocie avec les États-Unis sur les tarifs douaniers, mais aucun résultat pour l'instant

Le même jour, les ministres canadiens viennent de terminer une réunion de haut niveau avec la partie américaine, mais ne sont pas parvenus à un accord sur la suppression des droits de douane sur les marchandises importées du Canada.

Toutefois, les deux parties ont jugé l’échange constructif et se sont engagées à poursuivre les négociations.

S'exprimant à l'ambassade du Canada à Washington DC, le ministre canadien de l'Industrie, François-Philippe Champagne, a déclaré que lui et le ministre canadien des Finances, Dominic LeBlanc, avaient travaillé avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, soulignant l'impact des tarifs douaniers sur les économies et la sécurité nationale des deux pays, et affirmant l'importance des relations commerciales bilatérales.

Bien qu’aucune décision spécifique n’ait été prise concernant la suppression des tarifs douaniers, M. Champagne s’est dit optimiste quant au fait que le Canada est mieux préparé à défendre ses intérêts nationaux lors des prochaines séries de négociations.

M. Dominic a également affirmé que les deux parties ont convenu de poursuivre le dialogue dans les temps à venir.

Représentant de l'UE : « La Chine profite de la guerre commerciale entre les États-Unis et l'Europe »

Le 13 mars, lors de la conférence du G7 au Canada, Mme Kaja Kallas, Haute Représentante pour les Affaires étrangères de l'Union européenne (UE), a évoqué les tensions commerciales actuelles entre les États-Unis et l'UE.

« Qui regarde et rit dehors ? C'est la Chine. En réalité, elle profite de la guerre commerciale entre les États-Unis et l'Europe », a souligné Mme Kallas.

Ses commentaires interviennent après que le président américain Donald Trump a menacé d'imposer des droits de douane de 200 % sur le vin, le champagne et d'autres boissons alcoolisées en provenance de France et de l'UE. Il s’agit de la dernière mesure de rétorsion dans le cadre des représailles tarifaires entre les États-Unis et l’UE.

Mme Kallas a déclaré que l'UE était prête à réagir mais appelait à la retenue, car les guerres commerciales augmentent souvent l'inflation et nuisent directement aux consommateurs.

Les tensions commerciales entre les États-Unis et l'UE se sont intensifiées après que l'UE a imposé des droits de douane sur 28 milliards de dollars d'importations américaines en réponse à la décision de M. Trump d'imposer des droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium européens. M. Trump a critiqué l'UE, la qualifiant d'« organisation fiscale la plus hostile au monde » et s'est engagé à ne pas céder.