M. Trump a déclaré que cette mesure visait à « garantir la sécurité nationale », car les industries manufacturières dépendent fortement des approvisionnements étrangers en acier et en aluminium. Selon les statistiques, les États-Unis importent chaque année pour plus de 30 milliards de dollars d’acier et d’aluminium, dont 17 % proviennent du Canada.

Cette décision a immédiatement provoqué de vives réactions de la part de grands partenaires commerciaux comme le Canada, l’Union européenne (UE), la Chine et le Japon, faisant naître le risque d’une nouvelle guerre commerciale.

L'UE a annoncé qu'elle imposerait des droits de douane de rétorsion d'une valeur de 28 milliards de dollars sur des produits américains, notamment des motos Harley-Davidson, du whisky et des jeans Levi's.

Pour la Chine, qui était déjà soumise à un tarif de 20 % sur toutes les exportations vers les États-Unis, le tarif total sur l’acier et l’aluminium chinois s’élève désormais à 45 %. Pékin s'est engagé à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour protéger ses intérêts nationaux.

Le Japon, qui ne représente que 4 % des importations d’acier aux États-Unis, a également été déçu de ne pas être exempté. Le Japon craint que des droits de douane élevés pèsent sur son industrie automobile, qui dépend des chaînes d’approvisionnement nord-américaines.

Avec le Canada, le plus grand partenaire commercial et la plus grande source d’acier et d’aluminium des États-Unis, avant d’imposer des tarifs douaniers, M. Trump avait prévu d’augmenter les tarifs à 50 % sur le pays, mais s’est ensuite retiré lorsque le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a accepté de reporter la surtaxe sur l’électricité américaine.

Aux États-Unis, la décision devrait protéger les producteurs nationaux, mais suscite également des inquiétudes. Au cours des deux derniers mois, les prix de l’acier ont augmenté de plus de 30 % et ceux de l’aluminium de 15 %. Les entreprises nationales sont confrontées à des coûts de production en hausse, notamment dans les secteurs de l’automobile, de l’électroménager et de l’emballage alimentaire.

Ngoc Anh (d'après WH, Fox News, AFP)