LinkedIn poursuivi en justice pour fuite de messages privés

Reuters a rapporté le 22 janvier que selon une action collective déposée au nom de millions d'abonnés LinkedIn Premium, les plaignants allèguent que les données des utilisateurs ont été collectées illégalement avant que la plateforme n'installe discrètement une fonctionnalité permettant aux utilisateurs d'activer ou de désactiver activement le partage de données personnelles en août 2024.

Selon des clients, LinkedIn a discrètement mis à jour sa politique de confidentialité le 18 septembre 2024, précisant que les données peuvent être utilisées pour entraîner des modèles d'IA. Dans sa section « Questions fréquentes », LinkedIn a également mis à jour le texte pour préciser que la désactivation « n'a aucune incidence sur les formations (d'IA) déjà réalisées ».

Les plaignants allèguent que LinkedIn souhaitait « dissimuler » la vie privée de ses clients et contrevenir à son engagement de n'utiliser les données personnelles que pour soutenir et améliorer sa plateforme. Selon Reuters, les informations personnelles de millions d'utilisateurs LinkedIn Premium ont été divulguées à des tiers pour entraîner l'IA avant le 18 septembre 2024.

La plainte a été déposée devant un tribunal de San Jose, en Californie (États-Unis), accusant LinkedIn de rupture de contrat, de violation des lois sur la concurrence déloyale de l'État et exigeant une indemnisation de 1 000 $ pour chaque utilisateur.

LinkedIn a nié les allégations, affirmant que le plaignant avait fait des déclarations fausses et non fondées.

La plainte a été déposée quelques heures après l'annonce par le président américain Donald Trump d'un projet d'investissement de 500 milliards de dollars dans une infrastructure d'IA, mené par une coentreprise entre Softbank, Oracle et OpenAI. Cependant, le milliardaire Elon Musk doute que les principaux investisseurs disposent réellement d'une telle somme.