Le principal parti d'opposition sud-coréen, le Parti démocrate, a demandé mercredi 12 mars à la police de protéger son dirigeant Lee Jae-myung après avoir découvert un complot visant à assassiner l'homme politique, le forçant à manquer un rassemblement contre le président destitué Yoon Suk-yeol.

La porte-parole du Parti démocrate, Hwang Jung-ah, a déclaré que le parti avait été informé du plan impliquant des espions à la retraite complotant pour destituer M. Lee.

« De nombreux législateurs, y compris des dirigeants de partis, ont reçu des SMS affirmant qu'il existait un plan visant à introduire clandestinement des armes en Corée depuis l'étranger pour assassiner Lee Jae-myung », a déclaré Hwang Jung-ah.

Mme Hwang a déclaré que l'information provenait d'un ancien officier du renseignement militaire qui avait conseillé à M. Lee d'éviter les apparitions publiques jusqu'à ce que la menace disparaisse.

En réponse aux informations ci-dessus, M. Lee Ho-young, inspecteur général par intérim de l'Agence de police nationale coréenne, a déclaré lors d'une réunion de la Commission législative et judiciaire de l'Assemblée nationale que la police « mènerait une enquête approfondie » sur ce rapport.

M. Lee Ho-young a ajouté qu'il y a eu récemment « un certain nombre de menaces en ligne » contre les dirigeants du Parti du pouvoir populaire et de l'opposition.

Lee Jae-myung, blessé lors d'une attaque au couteau l'année dernière, a mené des manifestations condamnant Yoon et exhortant la Cour constitutionnelle à confirmer la destitution du dirigeant. Plusieurs législateurs du parti de M. Lee ont également entamé des grèves de la faim et se sont rasés la tête pour accroître la pression sur le tribunal.

Le tribunal rendra sa décision sur cette affaire dans les prochains jours. Si M. Yoon est démis de ses fonctions après sa brève déclaration de loi martiale le 3 décembre, la Corée du Sud devra organiser des élections anticipées dans les 60 jours suivant la décision du tribunal.

Lee Jae-myung, un candidat potentiel de l'opposition à la présidentielle, est jugé pour corruption liée à un projet de développement alors qu'il était maire de Seongnam, près de Séoul.

L’année dernière, M. Lee Jae-myung a également été condamné à un an de prison avec sursis pour violation des lois électorales. Si la décision est confirmée, il ne pourra plus se présenter aux élections pendant les cinq prochaines années.

Quang Anh (selon le Korean Herald, SCMP)