Les Khmers préparent des gâteaux pour se préparer au festival Chol Chnam Thmay

L'origine de l'amour et de la piété filiale

Pour les Khmers, Chol Chnam Thmay n'est pas seulement une fête du Nouvel An, mais aussi une occasion d'unir les générations au sein de la famille, d'inspirer l'amour et d'honorer la piété filiale. Début avril, lorsque la saison sèche commence à se réchauffer, chaque village khmer s'anime de l'atmosphère des préparatifs du Têt. La maison est nettoyée et décorée. Les gens choisissent leurs meilleurs vêtements, les enfants sont heureux d’avoir de nouveaux vêtements.

Les Khmers offrent ensemble des sacrifices et prient à la pagode le jour du festival Chol Chnam Thmay.

Les Khmers considèrent le festival Chol Chnam Thmay comme une occasion spéciale pour montrer leur piété filiale et leur gratitude envers leurs parents . De plus, aller au temple pour prier, c'est exprimer son respect envers Bouddha et souhaiter bonne chance pour la nouvelle année. Mme Thi E, résidant dans le hameau de Soc Lon, commune de Loc Khanh, district de Loc Ninh, a déclaré : « Chaque année, pendant le Têt, j'espère voir mes enfants et petits-enfants réunis, en bonne santé et heureux. Chaque fois que je vois mes enfants prendre soin de leurs parents et vivre une vie filiale, je suis très heureuse, et toutes les difficultés du passé disparaissent. Le Têt est le moment où je m'assois et je parle à mes enfants de leurs grands-parents, des années difficiles, afin qu'ils sachent apprécier le présent. Je n'attends pas grand-chose, tant que mes enfants et petits-enfants vivent dans l'amour, la solidarité et réussissent en affaires, je suis satisfaite. »

La piété filiale ne s’arrête pas à chaque famille, mais s’étend à toute la communauté. Chaque gâteau est emballé non seulement pour être offert aux ancêtres, mais aussi pour être partagé avec les voisins. Le Têt est une occasion où les gens, même ceux qui travaillent loin, rentrent chez eux pour se réunir. Le premier repas de l'année, les rires joyeux, les yeux affectueux de la mère, les conseils du père... c'est l'image des retrouvailles à cette occasion. Mme Thi Hat, résidant dans le hameau de Soc Lon, commune de Loc Khanh, district de Loc Ninh, a déclaré : « Chôl Chnam Thmay est chaque année l'occasion la plus spéciale de l'année pour ma famille. Toute la famille se réunit. Tout le monde nettoie la maison, prépare les offrandes, emballe les gâteaux pour les offrir à la pagode et les partage avec les voisins. Je suis très heureuse, tout le quartier est animé. Ce que j'apprécie le plus, c'est que c'est l'occasion d'aider mes enfants et petits-enfants à se souvenir de leurs racines et à apprécier la valeur de la famille. »

Le Têt est aussi l'occasion de préserver les valeurs culturelles traditionnelles, des danses folkloriques aux costumes colorés, des vœux sincères aux activités communautaires… M. Lam SNoc, personnalité prestigieuse du hameau de Soc Lon, commune de Loc Khanh, confie : « Chôl Chăm Thmay est la fête la plus importante de l'année pour le peuple khmer. C'est l'occasion pour chacun de retrouver sa famille, de retrouver l'identité culturelle de son peuple et d'organiser ensemble des cérémonies traditionnelles. Je rappelle toujours à mes enfants, petits-enfants et proches du hameau que le Têt est pour nous l'occasion de témoigner notre piété filiale à nos grands-parents et à nos parents, non seulement par des vœux, mais aussi par des actions concrètes. J'espère également que la jeune génération préservera la beauté des costumes traditionnels et des danses khmères… C'est une identité précieuse et irremplaçable. »

Célébrez le Têt dans la foi et l'espoir

Le festival Chol Chnam Thmay est pour le peuple khmer le point de départ de nouveaux espoirs. Avant le Têt, peu importe où ils travaillent ou vivent, tous les Khmers retournent dans leur pays d'origine. Les grandes cours deviennent des espaces où les gens peuvent se rassembler, emballer des gâteaux, célébrer et s'amuser. Cette atmosphère témoignait de solidarité, de respect du passé et de foi en l’avenir. M. Lam Bac, ancien du hameau de Cha Don, commune de Loc Khanh, a déclaré : « Je me considère toujours responsable de la préservation des coutumes khmères. En tant qu'ancien du village, j'organise activement de petites réunions pour sensibiliser et mobiliser la population afin de préparer le Têt avec soin, de manière ordonnée, tout en restant imprégné des traditions. J'encourage les jeunes à porter des costumes ethniques, à apprendre des danses traditionnelles, à participer aux cérémonies du bain de Bouddha et aux cérémonies de culte des ancêtres. Une année, j'ai même guidé un groupe de jeunes pour organiser des jeux folkloriques afin de rendre l'atmosphère plus joyeuse. Je suis convaincu que si les aînés comme moi n'agissent pas, les valeurs culturelles de la nation s'estomperont progressivement. Le Têt est aussi l'occasion de transmettre le flambeau de la tradition. »

Les Khmers dansent et chantent pour célébrer le Nouvel An

Cette croyance ne repose pas seulement sur un climat favorable ou des récoltes abondantes, mais aussi sur l’humanité et le pouvoir de l’unité. Dans leurs vœux de Nouvel An, de nombreuses personnes âgées espèrent que leurs enfants et petits-enfants réussiront dans leurs études, vivront bien et sauront aimer. Pour les jeunes, le Têt est l’occasion de montrer leur gratitude et de commencer une année pleine d’aspirations. En outre, les Khmers innovent constamment dans la manière d'organiser le Têt pour l'adapter à la vie moderne tout en préservant la beauté traditionnelle. L’organisation de jeux folkloriques, de danses, de chants et de rituels dans les pagodes… aide la jeune génération à mieux comprendre la beauté de sa culture nationale, créant ainsi une prise de conscience pour la protéger et la promouvoir.

Chol Chnam Thmay est une joyeuse réunion, porteuse d’espoir pour une nouvelle année prospère. Et après le Têt, lorsque tout le monde retourne à l'agitation de la vie, ces valeurs sont toujours la source pour que l'année prochaine, lorsque Chol Chnam Thmay reviendra, les Khmers partageront leur succès après une année de travail acharné, d'études et de piété filiale.