La demande de valeur refuge a poussé les prix de l’or à leur plus haut niveau en trois mois. Dans l’ensemble, le prix de l’or a fortement augmenté d’environ 4 % au cours de la semaine dernière.

M. Phillip Streible, stratège en chef du marché chez la société de courtage Blue Line Futures, a estimé que l'augmentation du métal précieux de plus de 2 000 USD/once était très impressionnante. Il ne serait toutefois pas surpris si le sentiment des investisseurs devenait négatif.

« L'or a été sous-évalué. Mais aujourd'hui, les investisseurs le recherchent », a-t-il déclaré.

Selon M. David Morrison, analyste principal du marché chez la société de courtage Trade Nation, les prix de l'or ont dépassé les niveaux de 1 900 USD, 1 950 USD, 1 980 USD et pourraient atteindre la barre des 2 000 USD/once. L’or atteint de nouveaux sommets historiques.

Dans un autre développement, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a déclaré que la banque centrale s'était engagée à ramener l'inflation à 2 %. Cela a poussé les rendements des obligations à long terme à un niveau record depuis 16 ans, l'obligation à 10 ans atteignant 5 % la semaine dernière.

Il convient de noter que tous les analystes ne pensent pas que la hausse de l’or soit durable.

« L'or progresse actuellement à contre-courant de la tendance actuelle et cette dynamique haussière pourrait s'essouffler tôt ou tard. Le métal précieux est proche du surachat, ce qui le rend vulnérable à un retournement de tendance sous la pression des rendements obligataires élevés », a noté Alex Kuptsikevich, analyste de marché senior chez FxPro, plateforme de trading en ligne.

M. Ole Hansen, stratège en matières premières chez Saxo Bank, a également prédit une baisse des prix. Non pas parce que la course haussière de l’or est terminée, mais parce que le marché doit se consolider avec une résistance à 1 985 $ l’once.

Cette semaine, les investisseurs porteront leur attention sur les données relatives à l’inflation. Certains analystes affirment que, même si les États-Unis ne tomberont peut-être pas en récession, ils entreront dans une situation de stagflation. La raison en est le faible taux de croissance et l’indice des prix à la consommation plus élevé.

En outre, le marché se concentrera également sur les politiques des banques centrales mondiales. La Banque du Canada et la Banque centrale européenne annonceront leurs décisions de politique monétaire. Les économistes observeront comment les grands acteurs parviendront à trouver le juste équilibre entre une croissance plus lente et une inflation persistante.