Les dirigeants des pays membres de la CEDEAO ont tenu un sommet le 10 février. (Source : AFP)

Expliquant cette décision, la CEDEAO a déclaré que le bloc considère la situation au Niger comme une tentative de coup d'Etat.

Dans un communiqué publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), la CEDEAO a déclaré : « Le sommet du 10 décembre a reconnu que le gouvernement du président Mohamed Bazoum a été renversé par un coup d'État militaire. Par conséquent, à compter du 10 décembre 2023, le Niger est suspendu de tous les organes de décision de la CEDEAO jusqu'à ce que le pays rétablisse l'ordre constitutionnel. »

Les membres du gouvernement du président déchu Mohamed Bazoum sont autorisés à assister aux réunions de la CEDEAO, indique le communiqué.

Le coup d'État au Niger a eu lieu le 26 juillet. Le président Bazoum a été renversé et détenu par ses propres gardes du corps, dirigés par le général Abdourahmane Tchiani.

La CEDEAO a suspendu toute coopération avec le Niger après le coup d'État militaire, et le bloc a menacé d'intervenir militairement si les forces du coup d'État ne rétablissaient pas M. Bazoum dans ses fonctions.

La CEDEAO et l'Union monétaire ouest-africaine ont également suspendu le Niger du marché financier régional et de la banque centrale, et imposé de sévères sanctions économiques et financières au gouvernement militaire du pays africain.

En novembre, le gouvernement militaire du Niger a déposé une plainte auprès de la Cour de justice de la CEDEAO, arguant que les sanctions, qui comprennent des réductions des approvisionnements en nourriture et en médicaments, ont gravement affecté la population du pays.

Cependant, la Cour ouest-africaine a rejeté l’affaire, affirmant que le gouvernement militaire n’était pas un gouvernement reconnu ni un membre de la CEDEAO et n’avait donc pas qualité pour porter l’affaire au nom du Niger.

(selon AP)