Selon Yonhap, dans l'après-midi du 7 décembre, le Parti du pouvoir du peuple (PPP) du président Yoon a décidé de rejeter la motion de destitution contre le président, quelques minutes seulement avant que l'Assemblée nationale ne tienne une session plénière, selon les informations des responsables du parti.

Le PPP a également annoncé son opposition à un projet de loi demandant une enquête spéciale sur les allégations de corruption et d'ingérence électorale impliquant la Première Dame Kim Keon Hee.

Bien que ce soit la position officielle du PPP, les députés ont toujours le droit de voter selon leurs décisions personnelles. À 17h00 Aujourd'hui, heure de Séoul (15h00 heure du Vietnam), l'Assemblée nationale sud-coréenne votera pour approuver une résolution visant à destituer le président Yoon proposée par les partis d'opposition.

Pour que la motion de destitution contre le président Yoon soit adoptée, elle doit obtenir le soutien d'au moins deux tiers des membres de l'Assemblée nationale, soit 200 sièges sur un total de 300. Actuellement, le Parti du pouvoir du peuple du président Yoon détient 108 sièges.

L’opposition a donc besoin d’au moins huit voix de soutien des députés du PPP pour atteindre le nombre requis. Si la pétition est approuvée par l'Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle la recevra et devra rendre une décision dans un délai maximum de 180 jours.

Plus tôt, le leader du PPP, Han Dong-hoon, avait déclaré que la démission anticipée du président Yoon était devenue inévitable, après que Yoon s'est publiquement excusé pour la crise politique de la loi martiale cette semaine. M. Han a déclaré aux journalistes que le président n’était plus en mesure d’exercer efficacement ses fonctions.

On ne sait pas encore si M. Han soutient la destitution ou suggère que le président Yoon démissionne volontairement.

Cependant, selon Yonhap , M. Han semble avoir implicitement soutenu la motion de destitution menée par l'opposition, évoquant la possibilité que le président Yoon Suk-yeol puisse prendre d'autres mesures « extrêmes », malgré une forte opposition au sein du PPP.

Concernant la possibilité d'amender la Constitution pour raccourcir le mandat présidentiel, M. Han a déclaré que le parti examinerait et discuterait pour trouver la meilleure solution. Les observateurs politiques envisagent la possibilité que le PPP discute d'amendements constitutionnels pour assurer une sortie ordonnée de M. Yoon, plutôt qu'une sortie scandaleuse par le biais d'une destitution.

M. Han, ancien procureur et proche collaborateur du président Yoon, a également déclaré qu'il consulterait le Premier ministre Han Duck-soo sur les questions essentielles, en particulier celles liées à la vie des gens, afin de minimiser les éventuels impacts négatifs.

« J'ai demandé au Premier ministre de gérer avec prudence et stabilité les questions liées à la vie des gens et à la gouvernance nationale, afin que le public ne se sente pas anxieux », a déclaré Han aux journalistes.

Dans le cas où le président Yoon serait suspendu de ses fonctions, le Premier ministre Han assumerait le rôle de président par intérim.