Israël a déclaré que la frappe aérienne du 28 mars était une réponse aux tirs de roquettes depuis le Liban, au Moyen-Orient, vers son territoire. Le Hezbollah a nié toute implication et accusé Israël d'utiliser cette accusation comme prétexte pour reprendre les hostilités. Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a qualifié l'action militaire du voisin d'« escalade dangereuse » tandis que le président français Emmanuel Macron a accusé Israël de violer l'accord de cessez-le-feu. Lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Macron à Paris, le président libanais Joseph Aoun s'est engagé à enquêter sur l'attaque à la roquette, mais a déclaré que toutes les preuves montraient que le Hezbollah n'était pas responsable.

Pendant ce temps, les États-Unis se sont rangés du côté d’Israël, affirmant que son allié ne faisait que se défendre contre les attaques du Liban. La porte-parole du département d'Etat américain, Tammy Bruce, a souligné que le gouvernement libanais avait la responsabilité de désarmer le Hezbollah en vertu de l'accord et que Washington s'attendait à ce que l'armée de Beyrouth le fasse pour empêcher de nouvelles hostilités. Dans le même temps, le département d'État américain a émis de nouvelles sanctions visant cinq individus et trois entités liés au réseau financier du Hezbollah.

Le 28 mars, l’armée américaine a continué de lancer des frappes aériennes contre de nombreuses cibles houthies au Yémen. Hier (29 mars), l'agence de presse AP a cité une analyse d'images satellite montrant que les États-Unis ont envoyé au moins quatre bombardiers B-2 à capacité nucléaire vers la base de Diego Garcia dans l'océan Indien. Cette décision viserait à protéger la sécurité des forces américaines, car Diego Garcia est hors de portée des tirs des Houthis, aidant ainsi les États-Unis à maintenir leurs capacités d’attaque à longue portée et à éviter les risques lors de l’utilisation de bases d’alliés du Moyen-Orient tels que l’Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis.