Le salut nazi pourrait entraîner une peine de prison en Australie

La loi prévoit une peine de prison minimale de 12 mois pour les crimes haineux moins graves, comme faire le salut nazi en public, et de six ans pour les délits de terrorisme.

Le Premier ministre Anthony Albanese, qui s'est précédemment opposé aux peines minimales obligatoires pour les crimes haineux, a déclaré : « Je veux que ceux qui se livrent à des comportements antisémites soient tenus responsables, inculpés et emprisonnés. »

Le projet de loi sur les crimes haineux, présenté au Parlement par le gouvernement australien l’année dernière, crée de nouvelles infractions, notamment la menace d’utiliser la force ou la violence contre une autre personne en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son sexe, de son orientation sexuelle, de son identité de genre ou de son statut intersexué.

Ces derniers mois, les attaques contre des synagogues, des bâtiments et des véhicules de la communauté juive en Australie ont augmenté, notamment avec la découverte d'un convoi de véhicules chargés d'explosifs avec une liste de cibles juives à Sydney.

Le gouvernement du Premier ministre Albanese a été critiqué par l'opposition de centre-droit pour sa mauvaise gestion de la criminalité et son incapacité à freiner la montée de l'antisémitisme.

La Coalition libérale-nationale réclame depuis le mois dernier l'ajout de peines minimales obligatoires au projet de loi. Le ministre de l'Intérieur, Tony Burke, a déclaré que les nouveaux amendements, adoptés tard le 5 février, créeraient « les lois sur les crimes haineux les plus sévères que l'Australie ait jamais eues ».

La Nouvelle-Galles du Sud, où la plupart des attaques antisémites ont eu lieu, a également annoncé qu'elle renforcerait ses lois sur les discours de haine pour les aligner sur des dispositions similaires en vigueur en Australie-Occidentale et à Victoria.

Ngoc Anh (selon Reuters, JPost)