Les dirigeants des partis CSU, CDU et SPD assistent à une conférence de presse après des discussions exploratoires entre la CDU/CSU et le SPD au parlement allemand à Berlin, le 8 mars. (Source : AP)

Ayant été liés par le passé, plus récemment sous l’ancienne chancelière Angela Merkel jusqu’en 2021, il est compréhensible que la CDU/CSU et le SPD s’associent, surtout lorsque leur adversaire, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) d’extrême droite, a remporté la deuxième place aux élections de fin février 2025 avec plus de 20 % des voix.

On dirait que tout se passe bien. Lors de discussions préliminaires, la CDU/CSU et le SPD sont parvenus à un accord sur un ensemble de mesures financières globales, comprenant un fonds spécial de 500 milliards d'euros sur les 10 prochaines années pour investir dans les infrastructures. Les deux partis ont également trouvé un terrain d’entente sur la nécessité de modifier les règles limitant l’emprunt national afin de fournir davantage de ressources pour aider l’Allemagne à sortir de la récession.

Sur le plan économique, l'impasse fiscale a été résolue lorsque les deux parties se sont mises d'accord sur un plan visant à alléger le fardeau des ménages de la classe moyenne, à réduire les factures d'électricité et à réduire de manière permanente la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les aliments servis au restaurant. Un accord sur un salaire minimum de 15 euros de l'heure et un régime de retraite stable a également été trouvé.

Même sur la question controversée de l’immigration, les deux parties ont trouvé un compromis. Bien que la CDU/CSU accepte l'avis du SPD selon lequel il est nécessaire de raccourcir le délai de traitement des demandes de citoyenneté allemande pour les personnes éligibles, le SPD ne s'oppose plus à la position ferme de la CDU/CSU sur la prévention de l'immigration illégale.

Avec une telle poignée de main, l'Allemagne devrait avoir un nouveau gouvernement d'ici Pâques, le 20 avril, avec le chancelier Friedrich Mer, chef de la CDU. La seule question qui reste à résoudre est de savoir comment répartir les sièges de manière appropriée entre les partis du gouvernement de coalition.