Les principaux conseillers du président sud-coréen démissionnent en masse

Parmi les autres démissionnaires figuraient le conseiller à la sécurité nationale Shin Won Sik, le chef de cabinet chargé des politiques Sung Tae Yoon et le conseiller en politique étrangère Chang Ho Jin. Cette décision reflète une opposition interne aux actions du président par intérim Choi Sang Mok, selon le bureau présidentiel.

Cette décision intervient après que le président par intérim Choi a nommé deux nouveaux juges à la Cour constitutionnelle, suscitant une controverse sur l'autorité des dirigeants intérimaires.

Le 31 décembre, M. Choi a nommé deux juges pour combler les postes vacants à la Cour constitutionnelle, répondant en partie aux demandes de l'opposition.

Cependant, le bureau présidentiel a critiqué cette décision, affirmant que M. Choi avait outrepassé ses pouvoirs. Cette nomination pourrait modifier la structure de vote à la Cour, où au moins six voix sont nécessaires pour confirmer la destitution du président Yoon.

La Cour constitutionnelle dispose désormais de six mois pour décider si le président Yoon sera destitué ou réintégré. M. Yoon, destitué par l'Assemblée nationale le mois dernier, est également poursuivi au pénal, notamment pour ne pas avoir déclaré la loi martiale le 3 décembre.

Par ailleurs, un mandat d'arrêt a été émis contre M. Yoon par un tribunal de Séoul le 31 décembre. C'est la première fois qu'un président sud-coréen en exercice fait l'objet d'un mandat d'arrêt. M. Yoon est accusé d'avoir orchestré la déclaration de la loi martiale, d'avoir mené une rébellion et d'avoir abusé de son pouvoir.

Au milieu des tensions, Kim Tae-kyu, président par intérim de la Commission coréenne des communications, a également exprimé son intention de démissionner en signe de protestation contre la nomination des juges. Kim a pris ses fonctions en août après la destitution du président Lee Jin-sook.

Ngoc Anh (selon Yonhap, Reuters)