Le ministre des Affaires étrangères Bui Thanh Son a continué d'assister et d'être l'orateur principal de la séance de discussion sur « Zéro émission nette, développement durable, biodiversité » présidée par le ministre britannique de la sécurité énergétique et de la neutralité carbone.

Dans son discours, le ministre Bui Thanh Son a souligné que les défis climatiques ont été, sont et seront l’un des plus grands défis de notre époque, menaçant la sécurité alimentaire, les ressources en eau et affectant négativement les moyens de subsistance des populations du monde entier. Dans notre quête de réponses à ce défi, nous sommes unis par notre conscience de l’urgence et de la détermination de transformer l’économie mondiale du « brun » au « vert ».

De la Conférence de Paris à la COP 26, COP 27 ; du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’action climatique (IPAC), de la Communauté asiatique pour des émissions nettes nulles (AZEC) au Forum international sur l’atténuation du carbone (IFCMA) ; De nombreuses initiatives, démarches et engagements en matière de climat ont été pris.

La prochaine étape de la feuille de route climatique consiste à transformer la sensibilisation en action à l’échelle mondiale. Ce processus, qui représente déjà un défi pour les pays de l’OCDE, est encore plus difficile pour les pays non membres de l’OCDE ayant des niveaux de développement plus faibles.

Le ministre a partagé que, du point de vue du Vietnam, un pays en développement, une économie en transition, pour réussir, ce processus doit garantir les critères suivants : équilibre, équité, synchronisation et percée.

La transition verte doit garantir l’équilibre et l’équité. Il s’agit d’un équilibre stratégique entre la transition vers une énergie propre et la sécurité énergétique, prenant en compte les différentes conditions et niveaux entre les pays pour construire des feuilles de route de transition énergétique diverses et très pratiques.

Il s’agit de l’équité dans l’accès aux technologies vertes et aux financements verts pour les pays en développement et sous-développés ; l’équité en garantissant l’espace et les opportunités de développement entre les groupes de pays et les communautés de la société afin que personne ni aucun pays ne soit laissé pour compte.

La transition verte doit être mise en œuvre de manière synchrone à l’échelle mondiale. Le défi climatique ne connaît pas de frontières nationales. Un trou dans la couche d’ozone dans un coin du monde aurait rapidement un impact sur le changement climatique à l’échelle mondiale.

Il est donc nécessaire de coordonner les politiques et de déterminer leur mise en œuvre de la part de tous les pays du monde. Le Vietnam apprécie le Forum IFCMA de l'OCDE ; L’unification de certaines orientations et politiques communes au niveau mondial, comme la mission de l’IFCMA, joue un rôle important.

La transition verte est une révolution et, pour réussir, elle nécessite une réflexion et une action révolutionnaires, notamment une application audacieuse de nouvelles technologies plus écologiques, plus efficaces et plus intelligentes. Afin de minimiser les risques de compromis lors des avancées technologiques, le Vietnam espère que les pays de l’OCDE, qui sont des leaders en matière de technologie, contribueront à ouvrir la voie au développement et au transfert de technologies nouvelles, efficaces, sûres et adaptées aux pays en développement.

Le ministre a également déclaré que le Vietnam est l’un des pays les plus gravement touchés par le changement climatique. La transition vers une économie verte, circulaire et à faibles émissions a toujours été la politique de développement constante et continue du Vietnam.

Bien qu’il soit un pays en développement et en transition, le Vietnam a pris des engagements ambitieux et a partagé la responsabilité avec la communauté internationale pour répondre au changement climatique. Cette détermination est clairement démontrée par l’engagement fort du Vietnam lors de la COP 26, la mise en place du Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP) avec les pays du G7 et, plus récemment, l’approbation du Plan national de développement de l’énergie pour la période 2021-2030.

Cette feuille de route pour l’action climatique ne peut réussir qu’avec le soutien des amis internationaux, en particulier de l’OCDE, par le biais d’un soutien financier préférentiel, d’un transfert de technologie, du renforcement des institutions politiques, de la gouvernance et de la formation de ressources humaines de haute qualité. Le Vietnam espère un soutien de l'OCDE dans la gestion et l'utilisation durable des ressources en eau, en particulier dans le delta du Mékong.