La session I de l’atelier a pour thème Vers un ordre multipolaire : « Paix chaude », « Guerre froide » ou « Coexistence pacifique » ? s'est déroulé avec enthousiasme en présence d'experts et de chercheurs venus de Chine, des États-Unis et d'Indonésie. (Photo : PH) |
Le vice-ministre des Affaires étrangères Do Hung Viet et quatre hauts fonctionnaires d’Indonésie, d’Australie, du Royaume-Uni et de l’UE ont prononcé d’importantes remarques introductives guidant les discussions lors de l’atelier. En plus des trois principales séances de discussion, la première journée a été marquée par une séance spéciale qui a donné la parole à la jeune génération internationale.
Dans son discours lors de la séance d'ouverture, M. Sidharto Reza Suryodipuro, directeur général de la coopération de l'ASEAN, ministère des Affaires étrangères d'Indonésie, chef du SOM ASEAN Indonésie, a affirmé que la mer de l'Est est la priorité absolue de l'Indonésie ; En soulignant le rôle central et important de l’ASEAN, on garantira que la mer de Chine méridionale soit une mer de paix, de stabilité et de prospérité.
Les intervenants ont présenté des communications portant sur de nombreux aspects de la coopération dans la résolution des conflits en mer de Chine orientale. (Photo : PH) |
Le ministre australien des Affaires étrangères et député Tim Watts a affirmé que l’Australie soutient une région pacifique, stable et prospère qui respecte le droit international et garantit des routes maritimes libres et sans entraves ; souhaite renforcer la coopération avec les partenaires, élargir la coopération maritime, protéger les ressources marines et l’environnement dans la région.
Catherine West, ministre d'État pour l'Indo-Pacifique au ministère britannique des Affaires étrangères, a affirmé la position du Royaume-Uni visant à maintenir une région indo-pacifique libre, ouverte et sûre, et à se réjouir de coopérer avec des partenaires dans les zones maritimes.
M. Niclas Kvarnström, directeur général pour l'Asie-Pacifique du Service européen pour l'action extérieure (SEAE), a affirmé que l'ASEAN est au centre de l'approche de la région, souhaitant renforcer la coopération bilatérale avec les pays membres de l'ASEAN tels que les Philippines et le Vietnam.
La session II a pour thème : « Le rôle central de l'ASEAN face aux défis : proactive ou se cacher et attendre son heure ? ». (Photo : PH) |
En évaluant la situation et le paysage mondial et régional, de nombreuses opinions affirment que dans l’environnement stratégique actuel, l’ordre mondial n’existe plus sous une forme véritablement multipolaire comme avant la Seconde Guerre mondiale.
La tendance à la coexistence pacifique et à l’ordre international est confrontée à de nombreux défis. La mer de l’Est présente encore de nombreux risques potentiels, notamment le risque de militarisation de la région et d’actions unilatérales dans le contexte de la concurrence stratégique entre les États-Unis et la Chine.
Outre les défis de sécurité traditionnels et non traditionnels, de nombreux nouveaux défis sont apparus, notamment la tendance à la guerre sous-marine et l’utilisation d’infrastructures sous-marines dans des activités militaires ou non militaires, augmentant les menaces pour la liberté, la sécurité et la sûreté maritime.
La session III a été animée avec pour thème : « Sécurité et liberté de navigation de la mer Rouge à la mer de l’Est : à qui incombe la responsabilité ? ». (Photo : PH) |
En évaluant l’ASEAN, de nombreux avis affirment que même si l’ASEAN est confrontée à de nombreux défis, cette organisation ne doit pas éviter les difficultés mais doit affirmer fermement son rôle et contribuer à la paix, à la stabilité et aider toutes les parties à coexister pacifiquement.
De nombreuses opinions appellent l’ASEAN à promouvoir davantage l’esprit du Traité d’amitié et de coopération (TAC) pour contrôler les conflits régionaux. Certains avis appellent à raviver l’esprit de Bandung, à trouver une formule permettant aux partis concurrents de coexister pacifiquement, à l’occasion du 70e anniversaire de la Conférence de Bandung en 2025.
La majorité a souligné la nécessité pour l’ASEAN de maintenir sa « centralité » et sa solidarité, tout en promouvant une diplomatie multilatérale et fondée sur le droit international, à travers des approches innovantes, des ajustements politiques appropriés, l’amélioration des mécanismes et le renforcement et la diversification des partenaires internationaux.
Les délégués ont participé activement aux discussions et ont posé des questions aux intervenants lors de l’atelier. (Photo : PH) |
Les chercheurs ont discuté des défis communs à la sécurité et à la liberté maritimes internationales, soulignant que la mer Rouge et la mer de Chine méridionale présentent de nombreuses similitudes. De nombreux enseignements et expériences ont été partagés, notamment la promotion du rôle des organisations internationales telles que l’OMI (Organisation maritime internationale).
Il y a dix ans, personne ne pensait que les acteurs non étatiques pourraient changer la donne au Moyen-Orient comme ils le font aujourd’hui, a déclaré un universitaire israélien, affirmant qu’il s’agit d’une leçon que l’Asie du Sud-Est ne devrait pas prendre à la légère.
Discussion spéciale sur « La jeune génération et la sécurité maritime ». (Photo : PH) |
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