À première vue, l'ascension du groupe semble être une histoire musicale inspirante. Mais le manque d'informations fiables sur ses membres suscite des doutes. Les visuels soignés, les paroles clichées et le chant étrangement parfait laissent beaucoup perplexes : « Est-ce vrai ? »
Selon le Washington Post (États-Unis), jusqu'à ce que le groupe confirme que toute la musique était créée par l'intelligence artificielle (IA) « sous la direction créative d'humains », la perspective a complètement changé. En qualifiant leur projet de « miroir » et d'« acte artistique continu visant à remettre en question les limites du droit d'auteur, de l'identité et de l'avenir de la musique à l'ère de l'IA », les créateurs de Velvet Sundown ne semblent pas vouloir duper qui que ce soit, mais soulèvent de profondes questions sur la nature de l'art, telles que l'équité, l'émotion et le rôle de l'humain dans la composition.
L'aveu de vérité sur Velvet Sundown a mis fin à près de trois semaines de spéculations. Peu après que le groupe a commencé à attirer l'attention des médias, un internaute autoproclamé nommé Andrew Frelon s'est présenté comme le porte-parole du groupe et a fourni au magazine Rolling Stone des informations contradictoires sur l'utilisation de l'IA. La presse a interviewé Frelon, mais n'a pas vérifié son lien réel avec Velvet Sundown. Plus tard, Frelon, qui se présente comme un expert en cybersécurité vivant au Québec, a publié un long message sur Medium dans lequel il avouait s'être fait passer pour le groupe sur Twitter uniquement pour taquiner les personnes indignées par un groupe doté d'IA.
Velvet Sundown n'offre pas de réponses en soi, forçant plutôt les auditeurs, les plateformes et l'industrie musicale à affronter la zone grise entre art, algorithmes et intention créative. Qu'il s'agisse d'un gadget ou d'un aperçu de l'avenir de la musique, le succès du groupe est indéniable. Il suscite l'intérêt et suscite la discussion. Le pouvoir de persuasion de la musique de Velvet Sundown est également controversé, mais il mérite réflexion. Par exemple, Steven Hyden, auteur de Twilight of the Gods: A Journey to the End of Classic Rock, a entendu Dust on the Wind et a eu l'impression qu'il s'agissait d'une imitation des groupes « doux et discrets » de Los Angeles. « Il y a beaucoup de groupes qui essaient de recréer l'esprit du folk rock de la fin des années 60 et du début des années 70 aussi fidèlement que possible… Si quelqu'un me faisait écouter Dust on the Wind sans rien dire, je n'aurais aucune raison de soupçonner que c'était un faux, je penserais juste que c'est un groupe qui imite l'ancien style, en faisant une chanson qui sonne bien », explique Steven Hyden.
Mais Jamie Jones, ingénieur électricien de Manchester, en Angleterre, qui a découvert la musique du groupe grâce à des algorithmes de recommandation sur une plateforme de streaming musical, a une autre histoire. Au départ, il était convaincu que « Dust on the Wind » était chanté par des humains. Maintenant qu'il le sait, il espère que Spotify cessera de mettre des chansons créées par l'IA dans ses playlists sans les identifier clairement. « Si vous mettez cinq chansons du même groupe créé par l'IA dans une playlist et que Spotify sait qu'il s'agit d'IA, ils privent ceux qui essaient de vivre de leur musique d'une opportunité, voire d'un moyen de subsistance », a déclaré Jones. D'autres, en revanche, ne voient pas d'inconvénient à ce que la musique soit créée par l'IA, car pour eux, le plus important, c'est l'émotion que la chanson procure.
Quoi qu'il en soit, le cas de Velvet Sundown illustre parfaitement la manière dont l'IA transforme l'industrie musicale, non seulement en coulisses, mais au cœur même de la créativité. Spotify n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Source : https://www.sggp.org.vn/am-nhac-ai-va-velvet-sundown-post803554.html
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